Immobilier: Les ventes ont continué de croître en mai

Publié le 11/06/2018 à 12:17

Immobilier: Les ventes ont continué de croître en mai

Publié le 11/06/2018 à 12:17

BULLETIN JLR - LES AFFAIRES. Le marché immobilier a été très vigoureux durant les 12 derniers mois. Une tendance haussière est constatée dans la majorité des secteurs. Les ventes ont continué de croître en mai, malgré de légères baisses dans quelques villes du Québec.

Pour l’instant, les augmentations de taux de la Banque du Canada et les changements de règlementation hypothécaire ne semblent pas freiner les acheteurs, cependant la croissance des ventes en mai par rapport à l’année dernière est plus modeste qu’elle l’était en avril.


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Vente d’unifamiliales au Québec

Selon les actes publiés au Registre foncier du Québec et compilés par JLR (incluant les ventes par courtier, entre particuliers et les constructions neuves), 79 699 propriétés unifamiliales ont été vendues lors des 12 derniers mois. Il s’agit d’une augmentation de 3 % par rapport aux 12 mois précédents. Durant cette période, le prix médian des propriétés vendues a été de 245 000 $ en hausse de 4 %. 

Pour ce qui est du mois de mai spécifiquement, le nombre de transactions a augmenté de 3 % dans l’ensemble du Québec relativement à mai 2018. Il est intéressant de noter que cette progression est opposée à la baisse de transactions observée dans la ville de Montréal. Le prix médian dans la province a, quant à lui, crû de 3 % en comparaison à la même période l’an dernier.  

Ventes de copropriétés au Québec

Le nombre de copropriétés vendues au Québec lors les 12 derniers mois est en forte hausse. Les 32 274 actes de vente publiés représentent une variation positive de 11 %. Cependant, durant cette période, le prix médian n’a augmenté que de 2 % ce qui est légèrement plus élevé que l’inflation (1,7 % d’avril 2017 à avril 2018) selon les données de Statistique Canada.

Pour le mois de mai, la situation est similaire, mais les hausses sont de moins grande ampleur. Le nombre de copropriétés vendues en mai 2018 est de 6 % plus élevé que pour le même mois l’année dernière. La variation du prix médian de +1 % se veut pour sa part une diminution en terme réel, c’est-à-dire une fois corrigée pour l’inflation.

L’indice d’accessibilité à la propriété

JLR mesure l’accessibilité à la propriété au Québec grâce à l’Indice AP. En mai 2018, l’indice s’est fixé à 93,8 ce qui représente une diminution de 7 % par rapport à mai 2017. Les baisses successives de l’accès à la propriété sont causées par les hausses du prix médian des unifamiliales vendues et des taux d’intérêt combinées à une croissance très modeste du salaire médian. Avec la pénurie de main-d’œuvre au Québec, on s’attendait à une augmentation du salaire médian, toutefois celui-ci demeure plutôt stable depuis une dizaine de mois. L’indice est basé sur le ratio salaire hebdomadaire (Statistique Canada)/paiement hypothécaire « type » rapporté en un indice base 100 (janvier 2010=100).

Tendances par ville

Du côté de l’unifamiliale, le prix médian n’a pas subi de recul au cours des 12 derniers mois dans aucune des villes étudiées. La tendance haussière persiste dans la région de Montréal. Pour Québec et Gatineau, la croissance des prix demeure faible avec des variations avoisinant le taux d’inflation.

Le nombre de transactions a pour sa part chuté dans plusieurs villes du Québec en mai 2018. Alors que les variations sur 12 mois sont positives dans la majorité des cas, un déclin du nombre de transactions a eu lieu dans une dizaine de villes en mai. Par exemple, le nombre d’unifamiliales vendues dans la ville de Montréal a reculé de 6 % le mois dernier relativement à mai 2017.

Pour les copropriétés, le prix de vente n’a crû que dans 3 des 6 villes étudiées dans ce bulletin au cours des 12 derniers mois au Québec. Néanmoins, une variation positive du nombre de ventes est notée dans la totalité de ces villes et spécialement à Laval où la hausse a atteint 27 %.

Analyse économique

Au moment de la dernière rencontre de la Banque du Canada (BdC), le 30 mai dernier, ses dirigeants ont laissé inchangé le taux directeur. Toutefois, une augmentation pourrait survenir dès juillet. Les exportations s’avèrent plus élevées qu’attendu grâce, en autres, à la hausse des exportations d’énergie, mais aussi du secteur des services. En plus, l’économie canadienne fonctionne près de la limite de sa capacité de production. Cela a d’ailleurs alimenté la progression du taux d’inflation qui avoisine maintenant les 2 %.

Néanmoins, quelques incertitudes planent sur l’économie canadienne ce qui pourrait freiner la BdC dans ses hausses de taux. Un des plus grands sujets d’inquiétude est certainement la situation politique relative au commerce extérieur. Les taux d’intérêt demeurent un facteur important à surveiller pour le marché immobilier au cours des prochains mois.

En ce qui concerne le Québec, la croissance économique s’est établie à 3 % l’an dernier ce qui en fait la meilleure année en plus de quinze ans. Cette hausse explique en grande partie la bonne tenue du marché immobilier.


À propos de JLR

JLR est un chef de file dans le développement de solutions foncières sur mesure : analyse de risque, enquête et recouvrement, analyse de parts de marché, suivi du portefeuille immobilier, développement des affaires, règlementation et conformité, évaluation immobilière, analyse de propriété et du marché immobilier et bien plus encore.

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