Immobilier: forte activité partout au Québec

Publié le 14/11/2018 à 14:03

Immobilier: forte activité partout au Québec

Publié le 14/11/2018 à 14:03

Bulletin JLR-Les Affaires. Le marché résidentiel de la province est demeuré dynamique en octobre. Les ventes de propriétés dans les trois segments de marchés étudiés ont fortement augmenté en octobre 2018 par rapport l’année dernière. 

Ventes d’unifamiliales au Québec

D’après les actes publiés au Registre foncier du Québec et compilés par JLR (incluant les ventes par courtier, entre particuliers et les constructions neuves), 80 743 unifamiliales ont changé de main dans la province au cours des douze derniers mois. Il s’agit d’une hausse de 3 % par rapport aux douze mois précédents. Enfin, il s’est vendu 8 % plus d’unifamiliales sur l’ensemble du territoire québécois en octobre 2018 qu’en octobre 2017. 

Au cours des douze derniers mois, le prix de vente médian des maisons unifamiliales se chiffrait à 247 000 $, une augmentation de 3 % par rapport aux douze mois antérieurs. Pour le mois d’octobre seulement, le prix médian était en hausse de 3 % relativement à octobre 2017.

Ventes de copropriétés au Québec

La tendance haussière se maintient dans le marché de la copropriété au Québec. Entre novembre 2017 et octobre 2018 inclusivement, 33 882 copropriétés ont changé de mains à travers la province. Cela représente une augmentation de 11 % par rapport à l’année précédente. Le mois d’octobre a d’ailleurs été particulièrement vigoureux, puisque 27 % plus de transactions pour ce type de propriété ont été enregistrées en comparaison avec octobre 2017. 

Sur douze mois, le prix de vente médian des copropriétés s’est établi à 245 000 $. Celui-ci a subi une croissance légèrement plus faible que le prix de vente médian des unifamiliales avec une augmentation de 2 % sur douze mois. La hausse a été de même ampleur pour octobre 2018 relativement à octobre 2017.

L’indice d’accessibilité à la propriété (AP)

L’indice AP, estimé et présenté par JLR, mesure l’accessibilité à la propriété au Québec. En octobre 2018, sa valeur se trouvait à 93, une chute de 9 % par rapport à octobre 2017. La tendance générale montre que l’accès à la propriété ne cesse de baisser depuis plusieurs mois. Les variations négatives sont expliquées par le fait que les salaires médians tardent à augmenter, alors que le prix de vente médian des maisons unifamiliales et les taux d’intérêt, eux, croissent. Bien que le taux de chômage au Québec soit très faible (5,2 % en octobre 2018), le salaire hebdomadaire médian publié par Statistique Canada est égal à ce qu’il était en octobre 2017. Théoriquement, lors de période d’expansion, les faibles taux de chômage devraient pousser les salaires à la hausse. La croissance des salaires devrait alors venir appliquer une pression à la hausse sur l’indice AP.

L’indice est basé sur le ratio salaire hebdomadaire (Statistique Canada)/paiement hypothécaire « type » rapporté en un indice base 100 (janvier 2010=100).

Tendances par ville

Du côté des maisons unifamiliales, les prix médians ont augmenté dans l’ensemble des villes présentées dans ce rapport au cours des douze derniers mois, sauf à Trois-Rivières où le prix a stagné. Pour un deuxième mois consécutif, les variations de prix sur douze mois les plus importantes étaient dans les villes de Dollard-Des-Ormeaux (+9 %) et Brossard (+ 10 %). En ce qui concerne l’évolution du nombre de ventes d’unifamiliales, la situation est moins tranchée : 7 des 25 villes étudiées ont subi un recul ou une stagnation du nombre de transactions enregistré lors des douze derniers mois.

Du côté des copropriétés, les ventes ont largement augmenté dans la majorité des villes analysées en octobre 2018 comparativement à octobre 2017. Après des années plus difficiles, attribuable à une construction excessive de copropriétés, la ville de Québec est celle où la plus grande croissance a été enregistrée (+131 %). Cette forte augmentation des ventes dans la municipalité est, en grande partie, attribuable à l’achèvement du projet Le Sommet 3V, à Sainte-Foy. Environ 150 unités de ce projet ont été livrées en octobre dernier ce qui a fait bondir le total des transactions pour ce mois. Les villes de Longueuil (+ 57 %), Brossard (+38 %) et Montréal (+22 %) ont aussi vécu d’importantes hausses. Sans surprise, Montréal affiche le prix de vente médian le plus élevé au cours des douze derniers mois. Celui-ci se chiffre à 313 350 $, en croissance de 3 % relativement aux douze mois antérieurs. 

Analyse économique

Au Canada, le taux de chômage est retourné à son creux historique de 5,8 % en octobre 2018. La province de Québec a, quant à elle, vu son taux de chômage descendre à 5,2 %, le deuxième taux le plus faible derrière la Colombie-Britannique (4,1 %)[1].

D’un autre côté, comme attendu, le nouvel Accord États-Unis–Mexique-Canada (AEUMC) a eu des impacts positifs sur l’économie canadienne, notamment en réduisant grandement le climat d’incertitude qui planait sur les exportations et les investissements. Depuis, la Banque du Canada (BdC) a procédé à une autre hausse de son taux directeur en octobre dernier (+0,25 % pour atteindre 1,75 %). La montée du taux d’intérêt affecte particulièrement les nouveaux acheteurs qui cherchent à emprunter pour l’acquisition d’une maison.

D’après une récente étude de Desjardins[2], le marché de la revente est très vigoureux au Québec depuis le début de l’année 2018. Dans ce rapport, l’institution indiquait toutefois que la ville de Montréal serait entrée dans une zone de surchauffe : l’écart entre l’offre et la demande ne cesse de se creuser (au détriment des acheteurs), créant ainsi de fortes pressions à la hausse sur les prix et provoquant même de la surenchère dans certains cas. Il faudra donc porter attention à cette situation et voir comment le marché montréalais évoluera au cours des prochains mois.

À propos de JLR

JLR est un chef de file dans le développement de solutions foncières sur mesure : analyse de risque, enquête et recouvrement, analyse de parts de marché, suivi du portefeuille immobilier, développement des affaires, réglementation et conformité, évaluation immobilière, analyse de propriété et du marché immobilier et bien plus encore.

 


[1]Statistique Canada. Tableau 14-10-0065-01 Salaires des employés selon la permanence de l’emploi et la couverture syndicale, données mensuelles non désaisonnalisées

[2]Desjardins, Études économiques (1ernovembre 2018), Zoom sur l’habitation Le marché de la revente s’accélère au Québec et celui de l’Ontario se remet de sa chute.

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