Immobilier : une année calme en vue


Édition du 12 Décembre 2015

Immobilier : une année calme en vue


Édition du 12 Décembre 2015

Par Matthieu Charest

[Photo : Shutterstock]

De prime abord, l'année qui vient ne s'annonce pas tumultueuse dans l'immobilier québécois, à l'instar de 2015. Les Affaires a réuni trois spécialistes de l'industrie qui nous confient leurs prévisions, ainsi que leurs astuces pour optimiser les investissements dans la brique et le mortier.

«Je ne prévois pas de grande nouveauté dans ce secteur [l'immobilier] en 2016», dit Robert Hogue, économiste principal à la RBC. Pour l'expert, la question centrale au sujet de l'industrie consiste à savoir ce qu'il adviendra des taux d'intérêt. Une hausse pourrait induire un certain découragement au sein du marché hypothécaire. «On ne s'attend pas à ce que la Banque du Canada change son taux un jour avant le dernier trimestre de 2016», indique-t-il.

Certains segments, comme l'habitation individuelle, offrent encore de bonnes perspectives de croissance, estime l'expert. Mais il ne faut surtout pas s'attendre aux gains de valeur observés de 2002 à 2015. Un avis partagé par Paul Cardinal, directeur de l'analyse du marché à la Fédération des chambres immobilières du Québec. «De janvier à octobre 2015, ce segment a connu une croissance des ventes de 17 % à Montréal, alors que la hausse a été de 4 % sur la Rive-Nord.»

La copropriété règne

Les plex et les copropriétés en location devraient aussi demeurer populaires, selon M. Cardinal. Dans le premier cas, il ne s'agit pas d'un placement à court terme. «Les acheteurs espèrent une plus-value à long terme.»

Pour ce qui est des condos, «les petits investisseurs qui les achètent pour les louer profitent du fait qu'il n'y a pas de conversion à faire, l'immeuble étant déjà subdivisé en copropriétés», explique l'analyste.

Et ces logements, surtout au centre-ville, «trouvent souvent preneurs», dit Robert Hogue. «Mais ils font concurrence aux plex, puisque ça déplace les locataires.»

Martin Desfossés, coach immobilier chez DuProprio, propose aux petits investisseurs de réfléchir aux «flips» de propriétés, où un acheteur acquiert une résidence, la rénove et la revend à profit. «Tout le monde est capable de le faire. Mais le deal se fait à l'achat. On doit savoir négocier pour en arriver à une entente intéressante. En outre, il ne faut surtout pas s'improviser expert si on décide de rénover une résidence.»

Autre conseil de M. Desfossés, lui-même un investisseur immobilier : «Les grands terrains, ce sont de super-investissements. J'ai déjà acheté 104 acres que j'ai revendus [intégralement] après trois mois avec 30 % de profit. Pour trouver un lot intéressant, il faut aller se promener. Une bonne occasion n'est pas toujours annoncée».

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