«Il va falloir accélérer, parce que personne n'est éternel» - Christiane Germain, Groupe Germain


Édition du 15 Février 2014

«Il va falloir accélérer, parce que personne n'est éternel» - Christiane Germain, Groupe Germain


Édition du 15 Février 2014

Par Marie-Claude Morin

L'an dernier, Christiane et Jean-Yves Germain soufflaient les 25 bougies de leur groupe hôtelier, un succès couronné d'une multitude de prix. Pourtant, lorsqu'ils ont rencontré Les Affaires dans la suite appartement du Germain Montréal, ils trépignaient d'impatience.

«J'aimerais que ça aille plus vite !» dit Christiane Germain, reconnaissant en riant que ça n'ira probablement jamais assez vite à son goût. Ni elle ni son frère ne rêvent de retraite, se voyant plutôt «actifs très longtemps» dans l'entreprise, mais ils savent toutes les années d'efforts nécessaires pour ouvrir des hôtels - trois ou quatre ans, parfois même cinq. «Ça installe un sentiment que je n'irais pas jusqu'à qualifier d'urgence, mais... Clairement, il va falloir accélérer, parce que personne n'est éternel.» Même si la gestion quotidienne repose moins sur les épaules des cofondateurs depuis deux ans, ils restent des pierres angulaires de la croissance. Et on sent qu'ils tiennent à y participer !

En 2009-2010, ils se sont fixé comme objectif de compter 15 à 17 hôtels Alt un peu partout au Canada d'ici 2020. Quatre établissements de cette marque sont déjà ouverts et trois le seront d'ici 18 mois. L'un d'eux, de 154 chambres, devrait ouvrir à la fin mars dans le quartier montréalais Griffintown. Les deux dirigeants espèrent annoncer au moins deux ou trois autres projets d'ici l'été. Ils visent l'Ouest canadien, mais aussi les Maritimes. «Faut déguédiner !» dit Christiane Germain, d'un ton décidé.

Assis à ses côtés, Jean-Yves Germain renchérit. Visiblement, ces deux-là sont sur la même longueur d'onde. Complémentaires, elle s'occupant de la marque et de l'exploitation et lui, du développement et de l'administration, ils finissent la phrase de l'autre dans une complicité palpable. «Le défi maintenant est d'accélérer les ouvertures afin que la marque Alt soit connue partout au Canada», dit l'entrepreneur de 57 ans.

Un concept plus facile à déployer

Les hôtels-boutiques Le Germain font toujours partie de leur stratégie, mais le concept Alt offre plus de potentiel de croissance à leurs yeux. Il y a de la place pour «encore quelques hôtels Le Germain au Canada», mais comme ils ont «toujours la même saveur, tout en étant différents l'un de l'autre», ils prennent plus de temps à développer, explique Mme Germain.

Les Alt, au contraire, sont plus standard. «Une fois que nous avons un emplacement, c'est moins long que pour un Germain, puisque nous faisons à peu près la même chose qu'au dernier.»

Pour les deux marques, toutefois, trouver des emplacements représente un casse-tête. «C'est sûr qu'on pourrait facilement trouver des emplacements dans des marchés de troisième ou quatrième ordre, mais être au centre-ville de Toronto ou de Vancouver, ça ne tombe pas du ciel», dit M. Germain. À preuve, il a commencé ses recherches à Vancouver en même temps qu'à Calgary, où l'hôtel est ouvert depuis... trois ans ! La ville côtière est «extrêmement attirante», mais chère. Et Jean-Yves Germain refuse d'avoir l'air de «trop vouloir», de crainte de miner son pouvoir de négociation.

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