Dix ans de chantiers à venir au Québec


Édition du 13 Juin 2015

Dix ans de chantiers à venir au Québec


Édition du 13 Juin 2015

L'État québécois investira plus de 88 milliards de dollars dans ses infrastructures publiques d'ici 2025. Les vedettes de ces investissements seront les grands projets, que l'on retrouvera surtout du côté du réseau routier.

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Les dépenses du gouvernement du Québec en infrastructures ont atteint un sommet de 10,1 G$ en 2014-2015, près du double des sommes engagées 10 ans plus tôt. L'entretien et la construction des infrastructures publiques seront toutefois touchés par le souci d'équilibrer les finances publiques. Dans son récent Plan québécois des infrastructures (PQI), le gouvernement annonçait une diminution des investissements publics annuels, lesquels devraient passer de 9,9 G$ cette année à moins de 9 G$ à partir de 2017.

L'annonce a déçu l'Association de la construction du Québec (ACQ). Jean-Philippe Cliche, économiste à l'ACQ, craint des pertes d'emplois. «Le prix des ressources naturelles est relativement bas en ce moment, et les projets dans le Nord ne démarrent pas, dit-il. Il faudrait soutenir l'industrie de la construction par des investissements publics, jusqu'à ce que le prix des ressources naturelles remonte et que le privé s'y remette.»

Les municipalités rappellent, quant à elles, que 58 % des infrastructures sont sous leur responsabilité, mais que seulement 8,5 % des sommes prévues au PQI leur sont attribuées. «Les municipalités ont des besoins très diversifiés, explique Suzanne Roy, présidente de l'Union des municipalités du Québec. Les plus anciennes réparent leurs routes, leurs égouts, leurs aqueducs, alors que les plus récentes construisent des infrastructures de loisirs, de sports ou de culture. Elles doivent avoir voix au chapitre.»

D'autant que les municipalités devront verser 8,1 G$ au PQI. De son côté, le gouvernement fédéral investira 9,8 G$.

Pontage routier

Les projets dont la valeur atteint au moins 50 millions de dollars représentent 14,7 % des investissements annoncés dans le PQI. Le réseau routier subira un véritable pontage artériel. À lui seul, le coût des 28 projets majeurs déjà en cours dépassera 3,8 G$. Parmi les plus coûteux : la reconstruction de l'échangeur Turcot (2,98 G$), le maintien d'actifs sur l'échangeur Turcot et de La Vérendrye (142,7 M$) et l'entretien du pont Mercier (118,3 M$).

S'ajoute à cela, bien sûr, la construction du futur pont Champlain, menée par le fédéral, dont l'évaluation du coût varie de 3 à 5 G$.

Quant aux projets dits «à l'étude», rien n'assure qu'ils seront entrepris prochainement. Le prolongement de l'autoroute 19 entre les autoroutes 440 et 640 est inclus dans le PQI une année sur deux depuis 2011, pour en être retiré l'année suivante !

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