Des labos de McGill consommeront moins


Édition du 08 Février 2014

Des labos de McGill consommeront moins


Édition du 08 Février 2014

«Le défi était de taille», confie Pierre-Luc Baril, ingénieur et responsable de projet chez Pageau Morel, la firme de génie-conseil spécialisée en efficacité énergétique qui a chapeauté les travaux.

Un réaménagement des laboratoires de chimie du pavillon Otto Maass de l'Université McGill est en cours. Objectif : réduire la consommation d'énergie de 60 %, ce qui se traduira par une économie de 1,3 million de dollars par an.

«Le défi était de taille», confie Pierre-Luc Baril, ingénieur et responsable de projet chez Pageau Morel, la firme de génie-conseil spécialisée en efficacité énergétique qui a chapeauté les travaux. L'objectif était de rendre plus efficace un bâtiment qui n'accaparait que 2 % de la surface du campus, mais qui consommait jusqu'à 13 % de toute la vapeur destinée au chauffage.

Réalisé en cinq phases, l'ensemble des rénovations devrait prendre fin d'ici un an. À terme, le bâtiment - dont 60 % de la superficie est occupée par des laboratoires - ne consommera qu'environ 5 % de la vapeur du campus, soit une réduction de 60 % de la consommation énergétique, l'équivalent de 3 000 tonnes de CO2.

Pas un chantier ordinaire

Pierre-Luc Baril rappelle qu'on ne transforme pas des laboratoires comme on veut. «Ce ne sont pas des salles ordinaires. Nous devons constamment changer l'air pour assurer un niveau de qualité acceptable», indique-t-il. Les économies d'énergie ne peuvent se faire au détriment de la sécurité des gens qui y travaillent.

Ainsi, le bâtiment compte 235 hottes chimiques - des enceintes de confinement vitrées dans lesquelles sont faites les expériences -, qui évacuent l'air vers l'extérieur en continu, tout au long de la journée, que le laboratoire soit occupé ou non. Cet aspect de la ventilation n'a pas changé.

Ce qui a changé, c'est le débit d'évacuation qui peut maintenant être adapté aux activités qui s'y déroulent. «Chaque hotte chimique est munie d'un détecteur de présence. Le débit change en fonction de la présence ou non d'une personne, des types de manipulation qu'elle fera, et où elle se trouve dans le laboratoire», dit-il.

Depuis près d'un demi-siècle, ce bâtiment n'avait pas été réaménagé, et les hottes chimiques avaient été installées dans les salles selon un ratio par pied carré (pi2). Le nombre de hottes chimiques n'a pas changé, mais «nous avons changé tous les vieux systèmes électromécaniques à débit constant», ce qui représente près de 50 % du coût du projet. «Nous avons aussi rénové environ 40 % des aires de laboratoires», dit-il.

Le défi résidait dans le taux de ventilation nécessaire à ces laboratoires, qui requièrent plus ou moins 15 hottes chimiques par 5 000 pi2. À titre comparatif, la majorité des laboratoires - qui n'accueillent pas nécessairement le même type d'expérience - en détiennent «de 2 à 10 pour le même espace», dit M. Baril.

Les travaux de 14 M$ ont été réalisés sans suspendre les recherches. «Ça équivaut à changer le moteur d'une automobile alors que celle-ci continue de rouler sur l'autoroute», dit-il.

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