Bulletin Les Affaires-JLR: une croissance sans pause en 2017

Publié le 12/01/2018 à 14:52

Bulletin Les Affaires-JLR: une croissance sans pause en 2017

Publié le 12/01/2018 à 14:52

Le mois de décembre n'aura pas été bien différent du reste de l'année dans le marché de l'immobilier. L'année 2017 en a été une de croissance et cette tendance s'est maintenue jusqu'au dernier mois.

Des hausses ont été notées dans toutes les catégories de bâtiment, à la fois pour le prix médian d’achat, mais aussi pour le nombre d’unités vendues. Les bonnes performances de l’économie québécoise et canadienne expliquent ces résultats.

Ventes d’unifamiliales au Québec

Selon les actes publiés au Registre foncier du Québec et compilés par JLR (incluant les ventes par courtier, entre particuliers et les constructions neuves), 79 533 propriétés unifamiliales ont été vendues durant l’année 2017, soit une hausse de 1 % comparativement à 2016. Aucune variation n’a néanmoins été notée entre décembre 2017 et 2016. Il y a eu 4 894 ventes d’unifamiliales lors du dernier mois de l’année 2017.

Au Québec, en 2017, le prix de vente médian de la résidence unifamiliale s’est établi à 240 000 $. Ce montant est 4 % plus élevé qu’en 2016 et significativement au-dessus de l’inflation, d’environ 2 %, selon les données de Statistique Canada. 

Ventes de copropriétés au Québec

Il y a eu 31 299 copropriétés vendues au Québec en 2017. Cela représente une hausse de 10 % relativement à 2016. Cette augmentation ne peut s’expliquer par la croissance de ventes de propriétés neuves alors que moins de copropriétés ont été écoulées de ce côté selon les données de la SCHL. Comparativement à la même période l’an dernier, le mois de décembre s’est avéré particulièrement vigoureux pour les ventes alors qu’on note une croissance de 15 %.

Sur 12 mois, le prix médian des copropriétés vendues a progressé de 3 % pour s’établir à 240 900 $. En décembre 2017, le prix de vente médian s’est négocié 6 % plus haut qu’en décembre 2016.

Au final, 2017 en a surpris plus d’un avec l’augmentation marquée des ventes de copropriétés. Le rythme de croissance dans ce marché a largement excédé celui des ventes d’unifamiliales.

L’indice d’accessibilité

L’indice AP mesure l’accessibilité à la propriété au Québec. En décembre 2017, il a chuté de 6,8 % pour s’établir à 100,3. Lors de l’année 2017, l’indice s’est replié tous les mois en comparaison à la même période l’année précédente. Ces résultats signifient qu’il est de plus en plus difficile financièrement pour le québécois gagnant le revenu médian de devenir propriétaire. L’indice est basé sur le ratio salaire hebdomadaire (Statistique Canada)/paiement hypothécaire « type » rapporté en un indice base 100 (janvier 2010=100). Cette persistance de la baisse de l’indice est expliquée par le fait que les salaires ont crû moins rapidement que le prix médian des unifamiliales. Étant donné le resserrement du marché de l’emploi, une hausse plus forte des salaires en 2018 est attendue. Finalement, la politique monétaire de la Banque du Canada a causé l’augmentation du paiement hypothécaire « type » par la montée de ses taux d’intérêt.

Tendances par ville

Comme on le constate dans ce rapport, les prix de vente et les unités vendues ont augmenté au Québec durant la dernière année. C’est particulièrement vrai dans la grande région de Montréal. Par exemple, sur 12 mois dans la ville de Saint-Jean-sur-le-Richelieu, il y a eu une hausse de 5 % du prix médian de vente et de 17 % des ventes d’unifamiliales. Néanmoins, le marché immobilier n’est pas uniquement vigoureux dans la RMR de Montréal. Le nombre de ventes a crû de 8 % et le prix médian a progressé de 3 % à Drummondville lors des 12 derniers mois. D’un autre côté, la stagnation du marché immobilier persiste dans la région de Québec. Une fois ajustés à l’inflation, les prix de vente des unifamiliales étaient plus faibles en 2017 qu’en 2016 pour les villes de Québec et Lévis avec des variations respectives des prix de 0 % et de +1 %.

Les hausses de prix ont été plus modestes et moins systématiques pour le marché de la copropriété. En effet, il y a eu des augmentations de prix à Montréal et dans ses banlieues. Néanmoins, ce n’est pas le cas pour Québec et Gatineau où le prix médian des ventes a chuté de 1 %. Le portrait est tout autre pour ce qui est du nombre de copropriétés transigées. Celui-ci est en hausse pour toutes les villes analysées dans cette publication. La ville de Laval se distingue avec une augmentation de 38 % des ventes au cours des 12 derniers mois. L’année se termine positivement pour le marché de la copropriété de la ville de Québec avec une croissance de 48 % des acquisitions relativement à décembre 2016.

Analyse économique

La vigueur du marché immobilier est, entre autres, causée par la bonne performance économique du Québec. La bonne tenue de l’emploi et la croissance économique ont eu un impact positif sur le bassin d’acheteurs potentiels. Cette demande supplémentaire a provoqué une hausse simultanée du prix des propriétés et du nombre d’unités vendues.

Le taux de chômage s’est établi à 4,9 % en décembre selon Statistique Canada. Il s’agit d’un creux sans précédent alors que ce taux est le plus faible depuis que l’agence gouvernementale l’estime. La croissance du PIB réel, qui se situera probablement autour de 2,5 % en 2017, sera sûrement le meilleur résultat de l’économie québécoise depuis une quinzaine d’années.

Plusieurs facteurs penchent pour que la Banque du Canada (BDC) hausse ses taux directeurs à la prochaine rencontre de ses directeurs qui aura lieu le 17 janvier 2018. Dans sa plus récente enquête auprès des entreprises[1], la BDC annonçait une augmentation des pressions sur les capacités de production alors que les entreprises ont de plus en plus de projets d’embauche et d’investissement. En plus, l’inflation est montée à 2,1 % en novembre soit légèrement au-dessus de la médiane de la fourchette cible située à 2 %. Cependant, la performance décevante du PIB réel par industrie au Canada lors du quatrième trimestre et le risque de la sortie des États-Unis de l’ALÉNA vont aussi jouer dans le choix de la BDC. À suivre.

Finalement, les mises en chantier sont en hausse au Canada. De plus, le Québec se démarque des autres provinces canadiennes avec un taux de variation près de +20 %[2] en 2017 par rapport à l’année précédente.

 

1] Enquête sur les perspectives des entreprises — Hiver 2017-2018, 8 janvier 2018, Banque du Canada

[2] Études Économiques, 9 janvier 2018, Desjardins 

À propos de JLR

JLR est un chef de file dans le développement de solutions foncières sur mesure : analyse de risque, enquête et recouvrement, analyse de parts de marché, suivi du portefeuille immobilier, développement des affaires, réglementation et conformité, évaluation immobilière, analyse de propriété et du marché immobilier et bien plus encore.

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