Bulletin Les Affaires–JLR: la hausse s'est maintenue en novembre

Publié le 11/12/2017 à 13:21, mis à jour le 11/12/2017 à 13:48

Bulletin Les Affaires–JLR: la hausse s'est maintenue en novembre

Publié le 11/12/2017 à 13:21, mis à jour le 11/12/2017 à 13:48

Photo: Shutterstock

Le marché immobilier demeure vigoureux partout au Québec. Et le mois de novembre n'a pas fait pas exception à la hausse des mois précédents.

Que ce soit du côté de l’unifamiliale, de la copropriété ou des immeubles de 2 à 5 logements, les prix et le nombre de transactions ont augmenté au cours des 12 derniers mois.

Ventes d’unifamiliales au Québec

Selon les actes publiés au Registre foncier du Québec et compilés par JLR (incluant les ventes par courtier, entre particuliers et les constructions neuves), il y a eu 79 537 transactions d’unifamiliales au Québec lors des 12 derniers mois, ce qui représente une augmentation de 2% relativement à la même période l’année dernière. La variation est également de + 2% pour le mois dernier par rapport à novembre 2016.

Le prix médian des ventes a crû de 4% pour se fixer à 240 000$ au cours des 12 mois. Cette variation est considérablement plus élevée que l’inflation, qui elle était légèrement au-dessus de 1%, pour la période allant de novembre 2016 à octobre 2017 selon les données de Statistique Canada.

Ventes de copropriétés au Québec

Au total, 30 991 transactions de copropriétés ont été compilées au cours des 12 derniers mois. Il s’agit d’une hausse de 8% par rapport à la même période l’année dernière. Seulement pour le mois de novembre, l’augmentation atteint 18%. Cette forte variation peut être expliquée en partie par la livraison de grands projets comme celui du 1165, rue Wellington dans le secteur de Griffintown. À elle seule, cette tour compte environ 70 unités vendues le mois dernier. Du côté des prix, il y a eu une augmentation de 2 % au cours des 12 derniers mois par rapport à l’année précédente pour atteindre 240 000$.

L’indice d’accessibilité

L’indice AP permet de quantifier l’accessibilité à la propriété au Québec. Depuis le début de 2017, la variation de l’indice n’a été que négative. Cela signifie qu’il est de plus en plus difficile d’acquérir une propriété. En novembre 2017, l’indice a diminué de 6% relativement à la même période l’an dernier pour atteindre 97. L’indice est basé sur le ratio salaire hebdomadaire (Statistique Canada)/paiement hypothécaire « type » rapporté en un indice base 100 (janvier 2010=100). Cette baisse de l’accessibilité est expliquée par le fait que les taux d’intérêt ont augmenté depuis l’année passée, donc les paiements hypothécaires aussi. De plus, le salaire médian a également progressé moins vite que les prix médians des unifamiliales au Québec.

Tendances par ville

Plusieurs villes en périphérie de la métropole québécoise ont vu le prix de médian des unifamiliales croître fortement au cours des 12 derniers mois relativement aux 12 précédents. Les villes de Laval, Longueuil, Saint-Jean-sur-le-Richelieu, Repentigny, Mirabel, Blainville, Mascouche et Dollard-Des-Ormeaux ont vu leur prix médian croître d’au moins 5%. Ces augmentations sont nettement supérieures à l’inflation qui oscille autour de 1% lors de cette période au Québec.

L’évolution des prix est, pour sa part, au ralenti dans la ville de Québec avec un prix médian constant sur la même période. Si ce dernier est ajusté avec l’inflation, il est en diminution. La situation est légèrement plus encourageante dans le secteur de Lévis où le prix médian a crû de 1%.

Les prix de vente médians les plus élevés pour les unifamiliales, parmi les villes analysées, se trouvaient à Montréal et à Dollard-Des-Ormeaux alors qu’ils se chiffraient à 400 000$ depuis décembre 2016.

Enfin, le nombre de transactions d’unifamiliales a augmenté de façon importante dans les villes de Saint‑Jean-sur-le-Richelieu (+19%), Brossard (+14%), Mascouche (+28%), Dollard-Des-Ormeaux (+13%) et Shawinigan (+12%). Il a diminué à Lévis (‑4%), Granby (-6%) et Rimouski (-9%) au cours des 12 derniers mois par rapport à l’année précédente.

L’évolution des prix de vente pour les copropriétés a été plus modeste que du côté des unifamiliales au cours des 12 derniers mois avec des augmentations situées entre +2 % et +4 % pour les villes de la grande région de Montréal par rapport à la même période l’année précédente. Pour la ville de Québec et pour Gatineau, il y a eu un déclin de 1 % dans le prix médian de vente.

Pour la même période analysée, le nombre de transactions a crû particulièrement à Laval avec une hausse de 36%. Parmi les villes étudiées, il n’y a que dans la ville de Québec que ce nombre a diminué.

Resserrement du marché de l’emploi au Québec

Le marché du travail se porte bien dans l’ensemble de la province. Le taux de chômage de 5,4% en novembre au Québec est le plus faible depuis que Statistique Canada a commencé à l’estimer en 1976. Le resserrement du marché de l’emploi québécois et canadien pourrait mettre de la pression sur les salaires prochainement et donc faire grimper l’inflation. Le Banque du Canada pourrait donc être tenté de hausser le taux directeur bientôt. Pour l’instant, le statu quo perdure puisque la Banque du Canada a annoncé cette semaine qu’elle laissait le taux directeur inchangé.

À propos de JLR

JLR est un chef de file dans le développement de solutions foncières sur mesure : analyse de risque, enquête et recouvrement, analyse de parts de marché, suivi du portefeuille immobilier, développement des affaires, réglementation et conformité, évaluation immobilière, analyse de propriété et du marché immobilier et bien plus encore.

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