La région de Montréal se distingue par son dynamisme, mais le secteur immobilier ralentit dans plusieurs autres villes du Québec.

Le mois de janvier est historiquement celui où l’on enregistre le moins de ventes de propriétés résidentielles. Avec les hivers québécois qui ne donnent pas envie d’organiser un déménagement et les nombreux baux se terminant le 1er juillet, il est peu étonnant que le nombre de transactions soit faible en janvier. À titre d’exemple, en 2017, seulement un peu plus de 3 % des copropriétés et des unifamiliales vendues l’ont été au cours du mois de janvier selon les données publiées au Registre foncier et colligées par JLR.

En janvier 2018, le marché immobilier montréalais a le vent dans les voiles ce qui fait grimper les acquisitions de copropriétés dans l’ensemble de la province (+23 % en janvier 2018 relativement à janvier 2017). Ainsi, la forte hausse des ventes en 2017 se poursuit en ce début d’année.

La bonne tenue du marché immobilier montréalais s’observe aussi dans la croissance des achats d’unifamiliales, toutefois, Montréal compte pour une petite proportion de l’ensemble des ventes d’unifamiliales de la province contrairement aux copropriétés. En fait, les ventes ont reculé dans plusieurs villes de telle sorte que les transactions pour l’entièreté du Québec ont diminué de 1 % en janvier 2018.

Quant aux prix des unifamiliales, ils continuent de croître avec une hausse de 4 % sur 12 mois. Il faut cependant nuancer ce résultat. En fait, les propriétés vendues dans le Grand Montréal sont plus chères en général. Donc, comme le nombre de ventes dans la région montréalaise a augmenté par rapport au nombre de transactions dans l’ensemble de la province, il est probable qu’une partie de la croissance des prix soit attribuable à la répartition géographique des ventes qui a changé. Ainsi, il vaut mieux regarder la variation des prix dans chacune des villes afin d’avoir un portrait juste de la situation.

Pour les copropriétés, le prix médian au cours des 12 derniers mois a atteint 241 664 $. Ce prix surpasse de 3 % celui de l’année précédente.

L’indice d’accessibilité

L’indice AP permet d’observer l’évolution de l’accessibilité à la propriété au Québec. En janvier 2018, il a reculé de 9,0 % relativement au même mois l’année dernière pour atteindre 93,6. Une diminution de la valeur de l’indice indique une détérioration de l’accès à une résidence unifamiliale. L’indice est basé sur le ratio salaire hebdomadaire (statistique Canada)/paiement hypothécaire « type » rapporté en un indice base 100 (janvier 2010=100). L’indice suit une pente descendante depuis plusieurs mois. Les prix s’accélèrent, les taux d’intérêt remontent, mais les salaires eux ne progressent que faiblement. L’indice a atteint son plus bas niveau depuis août 2013. Il faut dire qu’en 2014 et 2015 la quasi-stagnation des prix avait permis l’amélioration de l’accessibilité.

Tendances par ville

De fortes hausses de ventes d’unifamiliales ont été notées au cours des 12 derniers mois dans plusieurs villes du Grand Montréal. Parmi les villes analysées dans cette région, seule Terrebonne affiche une diminution des transactions. Dans le reste du Québec, le portrait est moins positif. La majorité des villes enregistrent de faibles augmentations ou baisses des ventes. Néanmoins, pour les prix, la tendance haussière perdure dans toutes les villes excepté pour la ville de Québec qui fait bande à part avec un prix médian au cours des 12 derniers mois similaire à l’année précédente.

En ce qui concerne les copropriétés, des hausses de ventes ont été notées au cours des 12 derniers mois par rapport à l’année précédente dans les 6 villes analysées. À l’exception de la ville de Québec, les augmentations ont été au minimum de 10 %. Un regain se fait sentir dans ce secteur, la croissance de la demande a d’ailleurs mené à la diminution des délais de revente pour l’ensemble de la province.

À surveiller

L’impact de la dernière hausse du taux préférentiel survenue en janvier ne se reflète pas dans les tendances de janvier puisqu’elle est trop récente. Par contre, les multiples augmentations des derniers mois pourraient freiner la croissance du nombre de ventes au cours des prochains mois. En fait, le marché montréalais devrait bien s’en tirer avec une forte demande et possiblement amener la statistique provinciale à la hausse, mais dans les régions où l’économie et les tendances démographiques sont moins un facteur de hausse de la demande la situation pourrait être plus difficile.

À propos de JLR

JLR est un chef de file dans le développement de solutions foncières sur mesure : analyse de risque, enquête et recouvrement, analyse de parts de marché, suivi du portefeuille immobilier, développement des affaires, réglementation et conformité, évaluation immobilière, analyse de propriété et du marché immobilier et bien plus encore.