Selon la ministre, l’ouverture de l’économie québécoise fait en sorte que «le Québec est directement touché par le sévère ralentissement économique international».

Elle admet que le Québec doit composer avec un recul de ses exportations, mais soutient que la demande intérieure devrait être suffisante pour compenser ce recul et maintenir l'économie du Québec en croissance.

Dans ce contexte, elle prévoit une croissance du PIB réel de 0,8% pour 2008 et de 0,6 % pour 2009.

«Nous allons maintenir l'équilibre budgétaire, soutenir le pouvoir d'achat des familles, protéger les emplois des Québécois, atténuer les effets d'un resserrement du crédit aux entreprises et accélérer la cadence des investissements publics, générateurs d'activité économique, de richesse et d'emploi dans toutes les régions du Québec», a ajouté la ministre.

La mise à jour économique du ministère des Finances dévoile un surplus additionnel de 484 millions de dollars pour l'année 2007-2008. Un surplus qui s'ajoute à une réserve de 1,8 milliard. La ministre soutient que les années 2006-2007 et 2007-2008 ont donc permis d'accumuler 2,3 milliards de dollars dans la réserve budgétaire.

Elle précise que le gouvernement aura recours à la réserve pour un montant de 1 204 millions de dollars en 2008-2009 et de 1 097 millions de dollars en 2009-2010 pour maintenir l'équilibre budgétaire.

Le gouvernement prévoit aussi utiliser une provision pour éventualités de 200 millions de dollars en vue de faire face au ralentissement économique anticipé. «Le gouvernement dispose toujours de cette provision afin de pourvoir à tout manque à gagner additionnel en 2008-2009», mentionne le communiqué de la ministre.

«Avec une réserve de 2,3 milliards de dollars, y compris une réserve pour éventualités de 200 millions qui demeure inutilisée, le Québec est bien préparé pour faire face aux intempéries», a conclu la ministre.

Investissements des entreprises

La ministre a mentionné que la progression des investissements réalisés par entreprises se poursuivra en 2008 et en 2009, évoquant des projets d'envergure débutés ou qui démarreront sous peu dans les différentes régions du Québec.

«Si des entreprises comme Alcoa, Ultramar, Rio Tinto Alcan et Pratt & Whitney continuent à investir chez nous dans des projets majeurs qui dépassent, pour certains, le milliard de dollars, c'est certainement parce qu'elles ont confiance en la solidité de notre économie», a-t-elle affirmé.