M. Labeaume a déclaré vendredi matin qu'il sera de moins en moins réaliste de tenir sa promesse si les négociations avec les syndicats et les gouvernements ne progressent pas.

Le déficit de 8,4 millions $ anticipé en début de semaine à Québec n'était que la pointe de l'iceberg

Une évaluation des régimes de retraite au 30 septembre révélait qu'ils avaient fondu de 10 pour cent en 2008. Après deux semaines de dégringolade des marchés, une nouvelle évaluation indiquait plutôt une perte de 18,5 pour cent.

Pour la Ville, ces pertes la forceraient à investir entre 43,2 et 64,7 millions $ dans les caisses. Refilée aux citoyens, la facture pourrait représenter une hausse de 6,2 à 9,2 pour cent de leur compte de taxes. Plus inquiétant, ces données ne tiennent pas compte de l'augmentation des autres dépenses, comme le carburant et le déneigement.

La crise est telle que la Ville a entrepris des négociations avec le gouvernement provincial concernant les nouvelles règles comptables qui force les municipalités à combler les déficits dans les régimes de retraite au cours de la même année. Québec demande d'étaler le paiement sur plusieurs années, question d'en amoindrir l'impact sur le compte de taxes de ses citoyens.

Excluant toute compensation financière du gouvernement provincial, la ministre des Affaires municipales Nathalie Normandeau a reconnu que "la palette d'options n'est pas très garnie". Bref, que l'étalement préconisé par la Ville semblait la seule option viable. Elle a précisé, dans les circonstances, explorer les options afin d'accorder plus de souplesse aux nouvelles règles comptables.

L'administration du maire Labeaume devait se réunir toute la fin de semaine pour plancher sur une façon de limiter la hausse de taxes. Les services aux citoyens ne seraient pas dans la mire, assure le bras droit du maire, Richard Côté, vice-président du comité exécutif.

Le maire refuse catégoriquement de toucher aux coussins mis en place l'an dernier grâce au surplus budgétaire de 2007 de 33 millions $, ajoutant que cela ne serait pas suffisant et que cela les mettrait de nouveau à risque pour cet hiver.