Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant (Photo: Graham Hughes, La Presse Canadienne)
La désignation d’un ministre responsable de la lutte contre le racisme et l’interdiction des interpellations policières aléatoires figurent parmi les recommandations du Groupe d’action contre le racisme (GACR), dont le rapport a été présenté par plusieurs ministres, lundi, en conférence de presse à Montréal.
D’emblée, le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, a déclaré que le gouvernement avait voulu aller «au−delà d’un débat sémantique et débattre des solutions qui vont mettre fin au racisme sous toutes ses formes».
Le gouvernement caquiste a été critiqué ces derniers mois pour son refus d’utiliser le terme de «racisme systémique» comme fondement du combat à mener.
Le rapport présenté lundi recommande de profiter de la réforme du cours Éthique et culture religieuse pour sensibiliser encore davantage les élèves du primaire et du secondaire à la lutte contre le racisme.
Une campagne de sensibilisation nationale sera lancée, en deux volets particuliers quant aux réalités des minorités visibles et des Autochtones, a souligné le ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière.
Pour ce qui est des corps policiers, il est aussi recommandé d’avoir des patrouilles mixtes, pour incorporer des intervenants en travail social dans les équipes.
La ministre des Relations internationales et de l’Immigration, Nadine Girault, a souligné des actions pour améliorer la représentativité dans les conseils d’administration et des démarches de reconnaissance des compétences.
Il y aura aussi une formation obligatoire sur la question du racisme pour tous les employés de l’État.
Le Groupe d’action contre le racisme a présenté des mesures qui touchent quatre domaines: l’accès au marché de l’emploi, la sécurité publique, le droit au logement et l’éducation.