Projet de loi 3: les syndicats affichent leur colère envers le gouvernement

Publié le 21/08/2014 à 20:33

Projet de loi 3: les syndicats affichent leur colère envers le gouvernement

Publié le 21/08/2014 à 20:33

Par La Presse Canadienne

La colère des chefs syndicaux envers le gouvernement Couillard était palpable, jeudi, à la commission parlementaire chargée d'analyser le projet de loi 3 sur les régimes de retraite des employés municipaux.

Si Québec va de l'avant avec sa loi, il se prépare des lendemains douloureux marqués par une détérioration du climat social, ont-ils prévenu, sur un ton menaçant qui a fortement déplu au gouvernement.

En point de presse, jeudi matin, en marge de la commission, certains d'entre eux ont une fois de plus rejeté catégoriquement ce projet de loi, s'estimant floués par le gouvernement, qui a orchestré selon eux un exercice de consultation complètement bidon, transformé en dialogue de sourds.

>>Lire le blogue de François Pouliot Retraites: 22, v'là les flics, Québec est dans le trouble

Le président de la Coalition syndicale pour une libre négociation, Marc Ranger, a traité le maire de Québec, Régis Labeaume, d'"amuseur public". Le maire Labeaume était venu la veille se poser en ardent défenseur du projet de loi 3, donnant un appui inconditionnel au gouvernement. Il a piqué au vif les syndiqués en traitant ceux qui ont vandalisé l'hôtel de ville de Montréal lundi soir de "soldats prorusses en Crimée".

Le président de la Fraternité des policiers de Montréal, Yves Francoeur, a qualifié la commission de farce. Le gouvernement, qui "ne respecte rien", est en train de mettre la table pour "des perturbations sociales importantes", selon lui. "Le diable est aux vaches!", a-t-il dit.

La veille, la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque, avait tenu le même discours alarmiste, disant que la paix industrielle était menacée au Québec.

Plus tôt, en point de presse jeudi matin, le ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau, avait mis le feu aux poudres en reprochant aux syndicats de rejeter le projet de loi 3 sans jamais proposer de solution de rechange.

"Moi, je m'attends à ce que les gens me disent quelles sont leurs solutions pour régler le problème", a fait valoir le ministre parrain du projet de loi qui fait l'objet d'une consultation jusqu'à mardi

Par la suite, le premier ministre Philippe Couillard en a remis: "Je suis toujours à la recherche d'arguments de fond" dans le discours syndical, a-t-il dit, en conférence de presse conjointe avec la première ministre de l'Ontario.

"Je n'entends pas parler des contribuables", a-t-il ajouté, faisant référence au fait que si rien ne bouge ce sont les contribuables qui devront assumer les déficits des régimes de retraite, un scénario qu'il est bien déterminé à écarter.

"J'entends des gens dire: le statu quo n'est pas acceptable. Mais je n'entends pas la suite des choses", avait déploré le ministre Moreau, déclenchant aussitôt l'indignation des leaders syndicaux présents.

"C'est faux, il ment" à la population en tenant de tels propos, a répliqué Marc Ranger, furieux.

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