PLC : pas question de repousser le Tournant vert

Publié le 08/10/2008 à 00:00

PLC : pas question de repousser le Tournant vert

Publié le 08/10/2008 à 00:00

Dans un point de presse à l'issue d'un discours important devant la communauté d'affaires de Toronto, M. Dion a assuré que son projet de "Tournant vert", au centre du programme libéral, serait "bon pour l'économie du pays", en citant les opinions des économistes.

Quand un journaliste lui a demandé s'il retarderait l'application de sa taxe sur le carbone, il a répondu: "D'abord, ce n'est pas une taxe sur le carbone, c'est un Tournant vert." Quand la question a été répétée, il a dit non.

Quant à savoir s'il écouterait l'avis des économistes, s'ils lui disaient dans les 30 premiers jours d'un gouvernement libéral de retarder l'application de sa taxe sur le carbone, le chef libéral a écarté le scénario.

"Premièrement ils disent le contraire, donc ça ne me donne rien de travailler avec votre hypothèse. Deuxièmement on est les libéraux, on y va étape par étape, on a déjà un plan qui progresse à une vitesse tout à fait efficace pour l'économie", a-t-il soutenu.

Par ailleurs, l'ancien premier ministre Paul Martin et son ex-ministre des Finances, Ralph Goodale, ont tenu, mercredi, à associer M. Dion aux grandes réalisations économiques des gouvernements libéraux précédents.

Les deux anciens titulaires du ministère des Finances, souvent considérés comme des architectes de la prospérité du pays, ont tour à tour dépeint M. Dion comme la voix "du bon sens, de la prudence et de la responsabilté fiscale" au conseil des ministre. Leurs déclarations visent à renforcer l'image de M. Dion qui tente de se positionner comme un champion de l'économie en cette période économique trouble.

Acclamé par les gens d'affaires, M. Martin a rappelé que son ex-collègue et ministre était présent au conseil des ministres au moment de la crise asiatique de 1998 et de l'incertitude économique qui a suivi les attentats du 11 septembre 2001.

Il a suggéré que la menace de l'orage économique plane, évoquant même l'éventualité d'un déficit fédéral en raison, selon lui, de l'incompétence des conservateurs.

M. Martin a assuré que M. Dion était "l'homme de la situation".

Le leader des conservateurs en Chambre, Peter Van Loan, était présent au discours et il a indiqué à la sortie que le programme libéral et la taxe sur le carbone constituait une menace pour les emplois et les entreprises au pays.

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