Le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, étalait cependant sa surprise en arrivant à son tour à la réunion vendredi matin, affirmant que ce n'était pas la position prise par la province il y a quelques mois. Les conseillers du premier ministre Charest ont senti alors le besoin d'assurer que Québec se plaint de ce changement depuis belle lurette.
Début novembre, à quelques jours du déclenchement de la campagne électorale québécoise, le ministre Flaherty annonçait qu'il plafonnerait les versements de péréquation aux provinces défavorisées, dont le Québec.
A ce moment-là, son homologue québécoise Monique Jérôme-Forget déclarait: "Jusqu'à preuve du contraire, que la péréquation augmente suivant la formule de la croissance économique, ça m'apparaît une approche quand même raisonnable." Et elle calculait que Québec perdrait quelque 55 millions $ en 2009-2010. Plus tard, elle a révisé ce chiffre à la hausse, le portant à 75 millions $, alors que le Parti Québécois maintenait que c'est un milliard $ que Québec allait perdre ainsi.
Le gouvernement Charest refusait à ce moment-là de s'engager dans une querelle avec Ottawa et maintenait qu'il n'y avait pas là de problème majeur. Depuis, il a été réélu - majoritaire - et il semble tout à fait prêt maintenant à se lancer à fond dans cette bataille.