Ottawa annonce un excédent budgétaire de 1,4 milliard $

Publié le 21/04/2015 à 16:14

Ottawa annonce un excédent budgétaire de 1,4 milliard $

Publié le 21/04/2015 à 16:14

Par La Presse Canadienne

BUDGET FÉDÉRAL. Le gouvernement Harper a dû se livrer à une forme de gymnastique pour respecter sa promesse de déposer un premier budget écrit à l'encre noire depuis des années.

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Ottawa dégagera cette année un excédent budgétaire de 1,4 milliard $ malgré le fléchissement de ses revenus qui ont été - et continueront de l'être selon les projections - plombés par l'effondrement des cours du pétrole et ses répercussions sur la croissance économique au pays. 

Mais pour renouer enfin avec l'équilibre budgétaire à six mois des élections, le gouvernement fédéral a dû faire preuve d'imagination. 

Il a vendu ses actions de General Motors, une transaction qui a permis au gouvernement de toucher un gain net de 2,1 milliards $, puisé dans la caisse de l'assurance-emploi et réduit le montant de l'enveloppe réservée aux imprévus, la faisant passer de 3 à 1 milliard $.

Le ministre des Finances, Joe Oliver, qui signait ici son premier budget, a dû défendre la décision du gouvernement conservateur, qui prêche la prudence d'un côté et impose un régime minceur au fonds de prévoyance de l'autre. 

Il a notamment plaidé que dans les faits, en cas d'urgence, le gouvernement disposait d'un excédent et pouvait donc être en mesure de réagir.

Le budget à forte teneur préélectorale contient plusieurs mesures fiscales déjà annoncées, mais également une flopée de nouveaux crédits d'impôt et promesses d'investissements qui feront probablement l'objet d'autant d'annonces au cours des mois à venir, alors que le scrutin fédéral se profile à l'horizon. 

Le gouvernement Harper y confirme son intention de poursuivre son opération charme auprès des familles canadiennes avec enfants en incluant dans son budget le fractionnement du revenu pour les familles ayant des enfants âgés de moins de 18 ans de même que les bonifications aux prestations pour la garde d'enfants. 

«Élever des enfants exige beaucoup de travail, et contrairement à nos opposants, nous préférons laisser cette tâche aux experts: les mères et les pères», a lancé le ministre pendant son discours sur le budget à la Chambre des communes. 

Il remplit également certains des engagements remontant au discours du Trône d'octobre 2013, notamment en faisant passer de 5500 $ à 10 000 $ le plafond annuel de cotisation à un Compte d'épargne libre d'impôt (CELI) à compter de la présente année. 

Mais il faudra attendre plusieurs années encore avant de voir plusieurs mesures contenues dans le budget se concrétiser - les petites et moyennes entreprises (PME), qui réclamaient une diminution de leur fardeau fiscal, devront attendre à 2019 avant que leur taux d'imposition ne soit abaissé de 11 à 9%. 

C'est également le cas du nouveau Fonds pour le transport en commun présenté dans le budget, qui serait doté d'une enveloppe de 750 millions $ sur deux ans à compter de 2017-2018, puis de 1 milliard $ annuellement à compter de 2019. 

Et le gouvernement fédéral, qui se faisait reprocher de toutes parts sa timidité au chapitre des investissements en infrastructure, prévient que le fonds est conditionnel à une participation du secteur privé. 

«Ces dernières années, les administrations publiques ont appris que la participation du secteur privé à la conception, à la construction, au financement et à l'exploitation des projets d'infrastructure permet d'obtenir un meilleur rapport qualité-prix», peut-on lire dans le budget qui compte près de 600 pages. 

Le ministre Oliver a ajouté que l'implication du privé garantissait un plus grand souci du respect des échéanciers et de la rentabilité des infrastructures. 

Ottawa annonce aussi un accroissement du financement au ministère de la Défense en faisant passer de 2 à 3% le facteur de progression annuel du budget ministériel.

«La Défense nationale recevra donc 11,8 milliards $ supplémentaires sur 10 ans, ce qui contribuera à assurer que le Canada puisse continuer de compter sur une puissance militaire apte au combat et prête à servir au pays et à l'étranger», est-il écrit dans le budget signé par M. Oliver.

Et dans la foulée de la présentation du projet de loi antiterroriste C-51, actuellement à l'étude au Parlement, le gouvernement annonce que les agences de renseignements canadiennes bénéficieront d'investissements additionnels. 

Le ministre Oliver a réitéré dans son discours sur le budget qu'un gouvernement libéral viendrait miner tous les efforts déployés par le gouvernement du premier ministre Stephen Harper sur le plan de la rigueur budgétaire.

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