Le risque d'une politique monétaire subordonnée à l’État

Publié le 01/03/2021 à 13:55

Le risque d'une politique monétaire subordonnée à l’État

Publié le 01/03/2021 à 13:55

Par AFP

Les marchés surveillent toute flambée des prix, susceptible d’entraîner un durcissement des politiques monétaires. (Photo: 123RF)

Les banques centrales devront normaliser leur politique monétaire en cas de retour durable de l’inflation, au risque de se trouver subordonnées à l’action des États, a estimé lundi François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France.

« Sur le long terme et durant les années à venir, le principal risque est évidemment que la politique monétaire puisse devenir subordonnée à l’action budgétaire », a affirmé le banquier central lors d’une conférence à Paris.

« Si et lorsque l’inflation réapparaît, les banques centrales devront être capable de normaliser » leur politique, a ajouté M. Villeroy de Galhau, pour qui « agir trop tard ou trop peu, pour des raisons politiques ou de court terme, peut se révéler très coûteux pour les taux d’intérêt de long terme et l’inflation ».

Les dernières statistiques ont fait état d’une remontée surprise des prix à la consommation au sein de la zone euro, conséquence entre autres d’un redémarrage de la demande.

Cette récente hausse des prix à la consommation est « une bonne nouvelle », selon le gouverneur de la Banque de France, qui rappelle toutefois que ces prix à la consommation se sont révélés particulièrement volatils ces derniers mois et que leur remontée « ne devait pas être exagérée ».

« Nous ne pouvons ignorer complètement les chutes passées d’inflation », et « à l’avenir, nous devrions être capables d’accepter une inflation au-delà de sa cible pour quelque temps », a-t-il précisé.

Sur les marchés, les investisseurs surveillent de près tout risque de flambée des prix, susceptible d’entraîner un durcissement des politiques monétaires généreuses mises en place pour amortir l’impact économique de la pandémie.

Pour surmonter la crise sanitaire et économique, la Banque centrale européenne veut aider la reprise économique en zone euro en y préservant notamment des « conditions de financement favorables ».

Dans un contexte de pandémie de la COVID-19 qui « pèse toujours lourdement sur nos économies, et en particulier sur les entreprises du secteur des services », la BCE « contribuera à faire en sorte que les entreprises et les familles puissent accéder aux financements dont elles ont besoin pour surmonter cette tempête » a assuré lundi de son côté la présidente de l’institut Christine Lagarde, lors d’un discours devant la fédération allemande des PME.

À cet effet, les taux d’intérêt pratiqués par l’institution monétaire ont été ramenés à des niveaux historiquement bas dans l’espoir de favoriser les prêts aux entreprises et ménages.

Mais cette politique expansionniste soulève de plus en plus de critiques, principalement en Allemagne, pays traditionnellement très hostile à l’inflation et où le niveau d’épargne des ménages est très important: du coup le bas niveau actuel des taux y est très mal perçu.

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