La SQDC ferme les portes de ses boutiques du lundi au mercredi

Publié le 26/10/2018 à 16:29

La SQDC ferme les portes de ses boutiques du lundi au mercredi

Publié le 26/10/2018 à 16:29

Par La Presse Canadienne

La Société québécoise du cannabis a annoncé vendredi que ses succursales, qui viennent d’ouvrir, fermeront déjà leurs portes les lundis, mardis et mercredis, à cause des problèmes d’approvisionnement qu’elle éprouve. La mesure est temporaire.

Le premier ministre François Legault, quant à lui, qui a été interrogé avant qu’on apprenne que la SQDC allait réduire ses heures d’ouverture, s’est étonné des difficultés de la société d’État. « Je suis surpris qu’on soit en rupture de stock si on est selon les prévisions de ventes », a-t-il commenté.

La SQDC avait en effet déjà expliqué que les ventes correspondaient grosso modo à ses prévisions, mais que ce sont les fournisseurs qui ne pouvaient suffire à la tâche.

Mercredi soir, en constatant ses problèmes d’approvisionnement, la SQDC avait déjà admis que le maintien en activité de ses 12 succursales représenterait « un défi ». Vendredi, dans un message diffusé sur Facebook et Twitter, elle a fait savoir que ses succursales seraient fermées les lundis, mardis et mercredis, temporairement.

« En raison des enjeux d’approvisionnement de cannabis, nous maintiendrons nos succursales ouvertes du jeudi au dimanche seulement. Jusqu’à ce que la disponibilité des produits se soit stabilisée, nos magasins seront donc fermés les lundis, mardis et mercredis », a écrit la SQDC.

« Nous croyons ainsi pouvoir desservir nos clients de meilleure façon en concentrant nos heures d’ouverture sur quatre jours, leur éviter autant que possible de se déplacer inutilement », ajoute la SQDC, en s’en disant « sincèrement désolée ».

La FTQ inquiète

L’annonce de la SQDC est survenue quelques heures à peine après que le président de la FTQ, Daniel Boyer, se fut inquiété des répercussions sur les emplois des problèmes d’approvisionnement de la société d’État. Deux grands syndicats de la FTQ ont déposé des requêtes en accréditation pour représenter ces travailleurs.

Au cours d’une entrevue avec La Presse canadienne, M. Boyer avait dit craindre que des mises à pied temporaires soient faites chez ces travailleurs. Ils n’ont pas à faire les frais d’une mauvaise planification des achats ou de la production, a-t-il fait valoir.

« Il y a une grande part d’improvisation dans tout ça. C’est sûr qu’il y a un engouement. On aurait pu s’attendre à ce qu’il y ait un problème d’approvisionnement, mais on ne voit pas la lumière au bout du tunnel, à savoir quand la SQDC va être en mesure de fournir du cannabis à l’ensemble des gens qui veulent en acheter. Pour ça, j’avoue qu’on est très inquiet », a commenté M. Boyer.

Deux des organisations syndicales qui ont déposé des requêtes en accréditation pour représenter des travailleurs de la Société du cannabis, soit les Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce (TUAC) et le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), sont affiliées à la FTQ, qui est la plus grande centrale syndicale du Québec. La troisième organisation est le Syndicat des employés de magasins et de bureaux de la Société des alcools, qui est rattaché à la CSN.

Pour le premier ministre Legault, il n’est toujours pas question de permettre à l’entreprise privée de vendre du cannabis. Il se dit toujours « très inquiet de l’impact de la consommation de cannabis chez les jeunes » et, pour cette raison, tient à ce que ce soit une société d’État qui s’occupe de la vente.

Aux côtés de la mairesse Valérie Plante, lors d’une conférence de presse conjointe à Montréal, il s’est dit conscient du fait qu’il faudra bien trouver un endroit où les fumeurs de cannabis pourront consommer, dans un contexte où 60 pour cent des Montréalais sont locataires et que les propriétaires ont le droit d’interdire de fumer dans leurs logements.

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