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La Réserve fédérale américaine (Fed) a jugé que le ralentissement de la croissance de l’économie américaine était suffisamment important pour lui donner un nouveau coup de pouce en rachetant des obligations à long terme du gouvernement américain, selon ce qu’a annoncé l’organisme cet après-midi.

Dès l’annonce de cette modification à la politique monétaire de la Fed, les marchés boursiers nord-américains ont repris du mieux, éliminant une bonne partie des pertes subies depuis l’ouverture de la séance ce matin.

« Le rythme de la reprise économique risque d’être plus modeste que ce qui avait été anticipé », a écrit la Fed dans son communiqué, reconnaissant du coup qu’elle est plus inquiète qu’il y a à peine sept semaines par rapport à la lenteur de la reprise.

Pour financer le rachat d’une petite partie de la dette de Washington, l’organisme a l’intention d’utiliser les liquidités provenant des titres de dettes adossées à des hypothèques qu’elle détient, ce qui lui permettra de garder un bilan équilibré.

Selon la Fed les dépenses des ménages augmentent, mais demeurent très limitées par le chômage élevé, la modeste croissance des revenus, le crédit toujours resserré et les difficultés du secteur immobilier.

Malgré tout, l’organisme s’attend à une amélioration graduelle de la situation.

La décision d’aujourd’hui représente la première action de la Fed pour soutenir l’économie depuis mars 2009. Elle conserve par contre l'intention de laisser son taux directeur entre 0 et 0,25 % pour une longue période.

Le rachat d’obligations gouvernementales annoncé ne devrait pas avoir un impact très marqué puisqu’il se fera à petite échelle, mais devrait tout de même aider à diminuer les taux d’intérêts à long termes pour le financement des entreprises et les hypothèques.