Malgré tout, le dirigeant s'attend à ce que la BDC termine son exercice, le 31 mars, avec "une profitabilité mince", surtout grâce aux résultats du premier semestre, enregistrés alors que la crise financière n'avait pas encore frappé de plein fouet.
Le portefeuille de prêts de la BDC est en croissance d'environ 10 pour cent par rapport à l'année dernière. Même si plusieurs entreprises ont mis en veilleuse plusieurs projets d'investissements à cause de la récession, la crise du crédit en a poussé de nombreuses autres à cogner à la porte de l'institution publique.
Investir pour l'avenir
Dans son allocution, Jean-René Halde a conseillé aux entrepreneurs de ne pas se contenter de prendre les mesures inévitables pour faire face à la récession à court terme, mais de penser aussi à plus long terme, en vue de la reprise. Il a déploré que certaines entreprises se soient placées en mode "super défensif", suspendant tout investissement, alors que leur bilan financier leur permettrait d'emprunter pour mettre en place des projets de développement.
La BDC s'affaire actuellement à mettre en oeuvre la Facilité canadienne de crédit garanti, annoncée dans le budget fédéral de la fin janvier. Ce programme permettra à l'institution de racheter jusqu'à 12 milliards $ de titres adossés à des créances mobilières, surtout des prêts et des baux portant sur l'achat de véhicules et d'équipement.
La facilité vise à injecter des liquidités dans ce marché qui, comme celui du papier commercial adossé à des actifs (PCAA), s'est complètement figé dans la foulée de la crise hypothécaire américaine, en août 2007.
M. Halde a indiqué que la BDC commencerait à racheter des créances dès ce printemps.