Le ministre de l'Environnement Jim Prentice a créé l'étonnement jeudi en indiquant pour la première fois en comité parlementaire que la stratégie des conservateurs comprend la mise en place de plafonds "absolus" d'émissions de gaz à effet de serre (GES).
Il s'agit d'une clarification importante pour le gouvernement de Stephen Harper, alors que régnait encore une confusion quant à son intention d'imposer des cibles absolues, ou de leur préférer plutôt des cibles d'intensités, moins contraignantes pour l'industrie.
Or, dans une volonté de s'harmoniser avec les Etats-Unis de Barack Obama, Ottawa envisage de mettre sur pied un système de plafonnement des émissions, ou "cap and trade", qui s'intégrerait à un système américain.
Si l'on en croit les propos du ministre, qui comparaissait devant les députés du comité sur l'environnement jeudi, ces plafonds seraient absolus. En d'autres mots, les différentes industries polluantes se verraient imposer un quota d'émission de GES, que les entreprises ne pourraient dépasser, faute de quoi elles devraient payer. A l'inverse, celles qui présenteront un bon bilan en ne dépassant pas le plafond fixé pourraient vendre leurs crédits aux plus polluantes et être ainsi récompensées pour leurs efforts.
Des plafonds dits "d'intensité" auraient pour leur part permis à des entreprises qui auraient augmenté leur production de faire de même avec leurs émissions de GES.