Jean Charest quitte la politique

Publié le 05/09/2012 à 15:58, mis à jour le 05/09/2012 à 17:05

Jean Charest quitte la politique

Publié le 05/09/2012 à 15:58, mis à jour le 05/09/2012 à 17:05

[Photo : Bloomberg]

C’est officiel. Après 14 ans à la barre du Parti libéral, Jean Charest rend les armes. Il a annoncé à la presse qu’il démissionnait de son poste de chef du PLQ.

Dans une conférence de presse noble et touchante, le Premier ministre a d'abord offert ses sympathies aux personnes affectées par les attentats de la veille. Il a profité de l'occasion pour faire le bilan de ses neuf ans de pouvoir et livrer une dernière profession de foi envers le fédéralisme. «J'aime le Québec, j'aime le Canada», a-t-il dit. 

«Je serai bientôt grand-père, c'est peut-être un signe», a-t-il dit, avant de perdre la voix, étreint par l'émotion. «Je vous remercie de m'avoir donné le privilège de gouverner le Québec.» Il se réunira avec le caucus de son parti demain et quittera officiellement son poste dans quelques jours, lorsque le nouveau gouvernement sera en place.

Jean Charest n’a pas survécu à cette campagne électorale, qui s’est avérée un pari risqué pour son parti et la suite de sa carrière politique. Usé par neuf ans de pouvoir, égratigné par des allégations de corruption et ébranlé par le conflit avec les étudiants, le Parti libéral a néanmoins réussi à faire mentir les sondages en remportant 50 sièges, hier, contre 54 pour le Parti québécois, vainqueur du suffrage. Les sondages lui donnaient la troisième place.

Le coup fatal lui a probablement été donné dans son comté. M. Charest a été battu dans Sherbrooke par le candidat péquiste Serge Cardin.

Jean Charest a commencé sa carrière politique à l’âge de 26 ans en se faisant élire dans la circonscription de Sherbrooke pour le Parti progressiste-conservateur de Brian Mulroney. À 28 ans, il est le plus jeune membre du Conseil des ministres de l'histoire du Canada en étant nommé ministre d'État à la Jeunesse. Il a été un des deux survivants du parti lors des élections de 1993. Le parti alors dirigé par Kim Campbell est pratiquement rayé de la carte. Il a dirigé la formation décimée jusqu’à ce qu’il fasse le saut en politique québécoise, en 1998, tandis qu'il devient chef du Parti libéral du Québec.

 

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