Dans son allocution, le premier ministre a exprimé sa confiance à l'égard des possibilités de reprise économique du pays, invitant les Canadiens à profiter des occasions qui émergeront lorsque le pire de la crise sera passé.
"Le Canada est le dernier pays industrialisé à être entré dans cette récession. Nous allons nous assurer que les effets soient moins graves et que nous en sortirons plus vite que les autres pays, et surtout, plus forts que jamais", a lancé M. Harper à Brampton, en Ontario, une région fortement affectée par la crise.
Et s'il est vrai que lorsqu'on se compare, on se console, le chef conservateur n'a pas hésité à comparer le Canada, notamment avec les autres pays membres du G7. A son avis, le Canada possède le système fiscal le plus solide.
"S'il y a bien un moment où il faut mettre de côté la légendaire modestie canadienne, c'est maintenant", a-t-il insisté.
M. Harper a soutenu que son parti s'affairait à couper les obstacles bureaucratiques à la mise en oeuvre de mesures de stimulation économique, mais qu'ils ne devaient pas être remplacés par des obstacles politiques.
Il faisait notamment référence à une motion déposée par le Parti libéral du Canada exigeant que le gouvernement fournisse la liste des programmes et de ministères qui bénéficieront du fonds spécial de 3 milliards $.
Ce n'est pas réaliste, a rétorqué M. Harper, et certainement pas dans le monde d'aujourd'hui.
M. Harper a exhorté ses adversaires à mettre fin aux "jeux politiques" et à adopter les crédits budgétaires, lesquels contiennent les dispositions sur la réserve spéciale controversée.
"Nous avons tous besoin de maintenir la pression sur l'opposition pour qu'elle agisse. Alors, mesdames et messieurs, envoyez-leur un message: arrêtez les jeux politiques, faites passer les crédits et commençons à travailler", a-t-il lancé.