Depuis son creux du 9 mars, l'indice Standard & Poor's/TSX a grimpé de plus de 23 pour cent. Mardi, rattrapant les gains enregistrés la veille par la plupart des autres bourses du monde, il a clôturé en hausse de 3,5 pour cent, à 10 100,95 points.
De plus en plus de financiers et de dirigeants d'entreprises constatent également, depuis plus d'un mois, que les marchés du crédit se sont quelque peu dégelés. Les écarts entre les taux d'intérêt offerts par les obligations gouvernementales et les prêts aux sociétés se sont notamment rétrécis.
Comme bien d'autres, le premier ministre s'est demandé, mardi, si cette embellie allait durer ou s'il ne s'agissait que d'une "courte période d'optimisme". Les analystes financiers sont actuellement partagés sur cette question brûlante.
Une chose est sûre: l'incertitude persiste. Ainsi, un projet d'investissement de "plusieurs centaines de millions de dollars" dont Jean Charest avait fait état en janvier lors de son passage au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, ne s'est toujours pas concrétisé. A l'époque, pourtant, Québec soutenait que les négociations avec le promoteur, une entreprise européenne du domaine des énergies vertes, étaient dans le "dernier droit".
M. Charest a assuré mardi que le dossier continuait de "progresser", tout en reconnaissant que les gens d'affaires étaient actuellement "hésitants à plonger" en matière d'investissements en immobilisations.
À Atlanta, le premier ministre avait rendez-vous, lundi soir, avec les hauts dirigeants de quelques grands joueurs de l'industrie pharmaceutique mondiale. Il a indiqué mardi que l'une de ces rencontres devrait déboucher sur un projet d'investissement "qui sera important pour le Québec", mais n'a pas voulu en dire davantage. Une annonce doit avoir lieu au cours des prochains mois.