Donald Trump croit que le plan de relance américain aboutira

Publié le 08/10/2020 à 12:07

Donald Trump croit que le plan de relance américain aboutira

Publié le 08/10/2020 à 12:07

Par AFP
Donald Trump

(Photo: Getty Images)

Deux jours après avoir mis fin brutalement aux négociations sur un plan de soutien à l’économie, le président Donald Trump, distancé dans les sondages pour l’élection présidentielle, voit désormais de « fortes chances » de trouver un accord avec les démocrates.

« Je pense que nous avons de très fortes chances de faire quelque chose », a assuré jeudi matin le président américain sur la chaîne Fox Business News.

Les Américains se demandent en effet s’ils verront avant l’élection du 3 novembre la couleur de ces nouvelles aides, essentielles pour permettre à l’économie de se remettre des dégâts causés par la pandémie de Covid-19.

Donald Trump a même évoqué un « accord plus important que celui des compagnies aériennes ».

Il avait proposé mardi soir des mesures ciblées, dont celle pour le secteur aérien, opérant une volte-face. Peu avant, il avait suscité des réactions consternées, y compris dans son camp, lorsqu’il avait décidé d’arrêter les négociations sur un large plan pour les entreprises et les ménages, et de les repousser à après l’élection. 

Cette annonce était arrivée comme un coup de tonnerre, alors que son administration et les élus démocrates du Congrès tentent depuis deux mois de trouver un accord. 

Les aides au secteur aérien doivent permettre d’éviter les dizaines de milliers de licenciements annoncés par les compagnies, confrontées à une chute de leur activité depuis le début de la pandémie.

A moins d’un mois de l’élection présidentielle, ces licenciements massifs jetteraient une nouvelle ombre sur le bilan de Donald Trump, en campagne pour sa réélection.

Selon un sondage du centre de recherche économique et social de l’université USC Dornsife, publié jeudi matin, le président républicain a 11 points de retard (42 % contre 53 % d’intentions de vote) par rapport au démocrate Joe Biden.

 

Enjeu électoral

« Nous commençons à avoir des discussions très productives », a-t-il assuré, faisant référence spécifiquement à l’aide destinée aux compagnies aériennes et aux chèques de 1 200 dollars en faveur des Américains.

Le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, et la responsable démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, ont repris les discussions.

Mais l’adoption de ce nouveau plan d’aide est un enjeu électoral important, car, à moins d’un mois d’une élection présidentielle particulièrement clivante, chaque camp craint que l’autre s’en attribue le mérite.

Avant la pandémie, l’économie était l’atout majeur de Donald Trump qui brigue un second mandat. Mais depuis, la donne a changé même si la Bourse, elle, reste à des niveaux record.

Le taux de chômage n’a jamais été aussi élevé à l’approche d’une élection présidentielle américaine. Le pays compte près de 11 millions de chômeurs, et même 25 millions en ajoutant ceux qui ne sont pas éligibles aux allocations chômage, mais touchent une aide après avoir vu leurs revenus chuter.

Signe que le marché du travail est toujours à la peine, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont légèrement reculé la semaine passée aux États-Unis, mais elles s’élèvent encore à 840 000 (-9 000).

Si les négociations échouent, cela « entraînera davantage de nouvelles inscriptions (au chômage) compte tenu de l’annonce de licenciements par de nombreuses entreprises », a commenté Nancy Vanden Houten, d’Oxford Economics, dans une note.

Car ces aides doivent apporter de l’argent frais dans les caisses des petites entreprises, pour continuer à payer leurs salariés et éviter la faillite.

Et, en arrivant directement sur les comptes en banque des ménages américains, elles doivent leur permettre de continuer à payer leurs factures, à faire des achats, ce qui, in fine, soutient les entreprises qui, à leur tour, ont moins recours à des licenciements.

L’allocation chômage exceptionnelle de 600 dollars par semaine a été remplacée par une aide beaucoup moins substantielle, et même supprimée dans certains États, ce qui ralentit la consommation des ménages et donc la reprise de l’économie.

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