Cinq propositions clés du probable ministre des Finances

Publié le 07/09/2012 à 18:51, mis à jour le 10/09/2012 à 14:22

Cinq propositions clés du probable ministre des Finances

Publié le 07/09/2012 à 18:51, mis à jour le 10/09/2012 à 14:22

Par Yannick Clérouin

Nicolas Marceau est le candidat pressenti pour le poste stratégique de ministre des Finances du Québec. Malgré le rôle important qu'il pourrait jouer sur la scène économique québécoise, l'économiste et universitaire âgé de 48 ans est méconnu des gens d'affaires et des décideurs de la province.

Dans le cadre des élections provinciales, LesAffaires.com a offert une tribune à chacun des principaux partis politiques afin de connaître leur vision et leurs priorités en matière économique.

Afin d'en connaître davantage sur ses priorités, nous vous présentons un condensé des propositions économiques et financières les plus marquantes qu'il a présentées dans le blogue qu'il a tenu au cours du dernier mois sur LesAffaires.com

Nicolas Marceau sur...

 

Les entrepreneurs et la Banque de développement économique du Québec

«Nous créerons aussi la Banque de développement économique du Québec pour simplifier et diversifier l'aide financière aux entrepreneurs en leur offrant un guichet unique pour traiter avec le gouvernement. Un gouvernement du Parti Québécois va rendre la vie plus facile aux entrepreneurs et ils pourront se concentrer sur ce qu'ils font de mieux : enrichir le Québec.»

«La mission centrale de la Banque sera de soutenir la création d'entreprises et de contribuer à leur essor. Son mandat sera notamment d'épauler les PME et de desservir une plus large clientèle, actuellement laissée à elle-même, comme les petites collectivités locales, les instituts de recherche, les regroupements d'entreprises, les organismes culturels et les entreprises d'économie sociale. Ces institutions contribuent à l'essor du Québec et elles méritent l'appui de l'État. Elles ont besoin d'avoir accès à du capital de risque, des prêts directs et des garanties de prêts.»

«Une des innovations majeures de la Banque sera d'offrir du capital patient aux entrepreneurs avec des attentes de rendement à plus long terme. Le premier objectif est d'augmenter le taux de survie des jeunes entreprises, qui est très bas en ce moment au Québec.»

 

L'enrichissement collectif 

«Nous sommes riches de nos ressources naturelles, très riches. L'exploitation de nos ressources est désordonnée et les redevances que nous en tirons sont minimes. Nous proposons une redevance obligatoire de 5 % sur la valeur brute de la production et l'introduction d'une taxation du surprofit à 30 % pour les minières qui font des profits hors normes. Ces revenus serviront à enrichir l'État pour atteindre l'équilibre budgétaire et offrir de meilleurs services aux Québécois.»

 

L'enrichissement des individus

 «Nous avons un objectif ambitieux pour le Québec : accroître l'investissement privé et public en recherche et développement pour atteindre 3 % du PIB d'ici 2018 (le taux actuel est de 2,58 %). De plus, nous voulons revoir le mandat de la Caisse de dépôt et placement pour créer un fonds stratégique et indépendant pour l'investissement dans les secteurs d'avenir. Notre stratégie se résume donc en trois temps : investir dans l'éducation, investir dans la recherche et le développement, investir dans les secteurs d'avenir. C'est de cette manière que nous allons créer de bons emplois bien rémunérés pour le Québec des 30 prochaines années. »

 

Le financement des services publics

«Nous croyons que les services publics doivent être majoritairement financés par l'impôt sur le revenu et non par la logique utilisateur-payeur. C'est la meilleure façon de s'assurer que tout le monde paie sa juste part et que les familles moins nanties ne soient pas pénalisées. En matière de santé, il n'y a pas eu de tergiversations sur la question et il n'y en aura pas : un gouvernement du Parti Québécois abolira la taxe santé pour redonner 400 $ aux familles de la classe moyenne.»

 

L'assurance-emploi

«Le rapatriement du régime d'assurance-emploi relève de l'urgence nationale. Au cours des dernières années, le gouvernement conservateur a non seulement refusé les bonifications proposées majoritairement par les parlementaires fédéraux à l'initiative du Bloc Québécois, mais en plus, il a imposé de nouvelles contraintes aux prestataires d'assurance-emploi. La proposition de rapatrier le régime d'assurance-emploi sert les intérêts des Québécois : nous ne devons rien attendre d'un gouvernement rétrograde qui s'attaque à nos gens au moment où ils sont le plus vulnérables.»

«Le Parti Québécois s'engage à négocier avec Ottawa le rapatriement du programme d'assurance-emploi et à créer une caisse autonome afin de s'assurer que l'argent des cotisants ne serve qu'à l'assurance-emploi. Notre régime d'assurance-emploi sera plus accessible, plus humain, plus équitable. Voilà ce que signifie pour le Parti Québécois s'affirmer, s'enrichir et s'entraider. C'est le choix que nous faisons, celui d'un Québec plus fort, plus beau, plus solidaire.»

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