Il reste à savoir quel est le niveau de tolérance de la population et du gouvernement en matière de déséquilibre budgétaire, et c'est ce qu'est en train de jauger la ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget.
C'est un "gros dilemme", a admis la ministre, à ce propos, dimanche, lors d'une entrevue téléphonique à La Presse Canadienne.
En pleine préparation de son budget, la ministre des Finances dit être dans sa "bulle", en train de jongler présentement avec divers scénarios, pour déterminer à quelle profondeur elle va plonger les finances du Québec dans le rouge.
Le recours aux hausses de tarifs "dépend du niveau de déficit" qui sera jugé acceptable. Le débat n'est pas terminé au sein du gouvernement, indique-t-elle.
Dans sa consultation pré-budgétaire en ligne, le ministère des Finances présente la hausse des tarifs comme un des scénarios à envisager pour accroître les revenus de l'Etat.
Les tarifs gouvernementaux divers rapportent quelque 6 milliards $ par année de revenus dans les coffres de l'Etat.