Barack Obama veut s'attaquer au déficit

Publié le 23/02/2009 à 00:00

Barack Obama veut s'attaquer au déficit

Publié le 23/02/2009 à 00:00

Par La Presse Canadienne
À la veille de son premier discours devant les deux chambres du Congrès, Barack Obama levera un coin du voile ce soir sur le prochain budget des États-Unis, dont l'élaboration s'annonce délicate.

"Nous ne pouvons pas supporter des déficits comme ceux-là indéfiniment et nous ne le ferons pas", a déclaré Barack Obama lundi devant les gouverneurs des Etats américains. "Nous payons en ce moment-même le prix de ces déficits", a dénoncé le président, promettant de remettre d'actualité la règle du "on ne dépense pas ce qu'on n'a pas". Barack Obama, qui entame son deuxième mois à la Maison Blanche, a par ailleurs distribué 15 milliards aux Etats afin de les aider à payer les soins de santé des populations les plus pauvres.

M. Obama devait ensuite donner d'autres indications sur ce que devrait être le prochain budget lors d'un sommet sur la politique fiscale réunissant à la Maison Blanche des experts indépendants, des représentants de syndicats et de lobbies, et des parlementaires du Congrès.

Le directeur du budget de Barack Obama, Peter Orszag, a précisé lundi que le projet de budget de la nouvelle administration prendrait en compte des réformes destinées à rendre le système de santé plus efficace. Le texte devrait ainsi pouvoir compter sur le soutien de certains républicains, a-t-il affirmé à la chaîne CBS.

M. Orzsag a également indiqué que la nouvelle administration comptait réduire le déficit budgétaire de moitié d'ici la fin du mandat de M. Obama, et ce "sans aucun tour de passe-passe". Depuis son investiture le 20 janvier, le président a consacré l'essentiel de son énergie à l'économie américaine, qui traverse sa pire crise depuis les années 1930.

En s'attaquant parallèlement au déficit abyssal creusé par l'administration Bush, M. Obama s'attelle à une tâche redoutable. Il mise sur plusieurs leviers pour arriver à ses fins: réduction des dépenses liées à la guerre en Irak, hausses d'impôts pour les contribuables les plus riches, lutte contre le gaspillage et l'inefficacité dans les services de l'Etat.

Selon le Bureau du budget du Congrès, le déficit budgétaire devrait atteindre cette année le montant record de 1.200 milliards de dollars. Et ce chiffre ne prend pas en compte les dépenses liées au plan de relance de 787 milliards de dollars promulgué par Barack Obama la semaine dernière.

Lors de son allocution très attendue devant les deux chambres du Congrès mardi, une intervention dans le style du traditionnel discours sur l'état de l'Union, M. Obama devrait s'engager à diviser par deux d'ici la fin de son mandat le déficit de 1.300 milliards de dollars qu'il a hérité de George W. Bush.

Sans des coupes sombres dans les programmes fédéraux, ce chiffre risque de gonfler considérablement dans les années à venir à cause du coûteux plan de relance, ou encore du plan de 75 milliards de dollars décidé la semaine dernière pour lutter contre la crise immobilière et aider les Américains menacés de voir leurs logements saisis.

Le gouvernement planche également sur un renflouement des banques et institutions financières qui pourrait entraîner 2.500 milliards de dollars de dépenses pour l'Etat et des investisseurs privés.

Les autorités fédérales se sont engagées lundi à mettre en oeuvre un plan de sauvetage revu et corrigé des banques qui prévoit de commencer à injecter des capitaux frais dans les institutions financières à partir de mercredi. En contrepartie, l'Etat américain détiendra une partie du capital de ces sociétés. Ce plan de sauvetage nouvelle version avait été annoncé par le secrétaire au Trésor Timothy Geithner début février.

"Un système financier solide et résistant est nécessaire pour faciliter une reprise économique large et soutenable", précise dans un communiqué commun le département du Trésor, l'Assurance du dépôt fédéral, le Bureau du contrôleur de la monnaie, le Bureau de la supervision de l'économie et la Réserve fédérale. "Le gouvernement américain soutient fermement le système bancaire (...) pour garantir qu'il pourra remplir sa fonction-clé visant à fournir des crédits aux ménages et aux entreprises."

À la une

Ă€ surveiller: Microsoft, Apple et Dollarama

Il y a 49 minutes | lesaffaires.com

Que faire avec les titres de Microsoft, Apple et Dollarama? Voici quelques recommandations d’analystes.

La SAQ rapporte une autre baisse de son bénéfice net

Il y a 55 minutes | La Presse Canadienne

La SAQ n’a pas caché que la «légère décroissance» observée lors des trois derniers trimestres pourrait se poursuivre.

BRP a connu une baisse de ses revenus et de ses profits au quatrième trimestre

Le fabricant de Ski-Doo et Sea-Doo a rapporté jeudi un bénéfice de 188,2 M$, ou 2,46 $ par action.