Yellen confirmée par le Sénat comme première femme à la tête de la Fed

Publié le 06/01/2014 à 18:49

Yellen confirmée par le Sénat comme première femme à la tête de la Fed

Publié le 06/01/2014 à 18:49

Par AFP

Le Sénat américain a approuvé lundi la nomination à la tête de la Réserve fédérale de Janet Yellen, 67 ans, première femme à présider la banque centrale la plus puissante du monde.

Les sénateurs ont voté par 56 voix contre 26 en sa faveur. La plupart des républicains se sont opposés à sa nomination, critiquant la politique ultra-accommodante de la Fed depuis la crise, dont Janet Yellen a été l'une des plus ferventes partisanes.

L'économiste, démocrate, était la candidate favorite de nombreux économistes, dont le prix Nobel Paul Krugman, et de l'aile gauche du parti démocrate, qui s'était mobilisée cet automne contre le premier choix de Barack Obama, son ancien conseiller économique Lawrence Summers. Selon ses détracteurs, M. Summers restait associé à la vague de déréglementation financière des années 2000, lorsqu'il était secrétaire au Trésor de Bill Clinton.

Janet Yellen est vice-présidente de la Fed depuis 2010. Elle succèdera le 1er février à Ben Bernanke, nommé en 2005 par le républicain George W. Bush et reconduit par Barack Obama en 2009. Le mandat dure quatre ans.

Elle aura la tâche d'engager le resserrement de la politique monétaire américaine, en réduisant graduellement les injections de liquidités de la Fed.

Mais Mme Yellen, décrite comme une "colombe" par opposition aux "faucons" focalisés exclusivement sur la maîtrise de l'inflation, a plaidé pour le maintien du soutien de la Fed à l'économie tant que la reprise économique restait fragile, et le chômage élevé (7% en novembre).

La Réserve fédérale a indiqué en décembre qu'elle pourrait relever son taux directeur, maintenu proche de zéro depuis 2008, une fois que le taux de chômage serait descendu à 6,5%.

"Les déclarations de Mme Yellen indiquent qu'elle est favorable à laisser l'inflation dépasser le taux cible de 2% de façon à atteindre le plein emploi", a critiqué le républicain Charles Grassley. "Nous avons besoin de quelqu'un qui soit focalisé sur un dollar fort et une inflation basse", a-t-il ajouté, avant de voter contre.

 

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