Cet ouvrage présente avec clarté les éléments qui ont permis au concept du développement durable de s’intégrer au discours économique. L’auteure, Corinne Grendron, tente d’en démêler les ambiguïtés et les multiples interprétations. La titulaire de la Chaire de responsabilité sociale et de développement durable de l’UQAM rappelle l’immense défi du développement durable : les ambitions de croissance infinie entrent en contradiction avec le caractère fini de la biosphère.
La crise écologique amorcée, largement documentée par des experts scientifiques auxquels des économistes ont ajouté leur voix, transforme les règles de fonctionnement de la société. Les dirigeants d’entreprise reconnaissent cette crise, et l’élite économique est prête à faire un compromis écologique. Certes, les gens d’affaires demeurent préoccupés par l’économie, mais ils ont aussi une nouvelle vision. Ils s’approprient le concept de développement durable et ils s’en servent pour se démarquer sur le marché mondial.
Ainsi, plusieurs dirigeants adoptent la vision des groupes de pression selon laquelle le progrès économique ne peut plus se fonder sur des industries polluantes. Corinne Gendron analyse également la modernisation écologique de l’économie qui, pour certains, passera par l’intégration des coûts environnementaux dans les coûts de production.
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