Crédit: Bloomberg
Quantité d’entreprises qui tentent d’améliorer les impacts environnementaux et les conditions de travail le long de leur chaîne d’approvisionnement ne s’y prennent pas de la bonne façon.
Voilà ce qui ressort de la plus récente revue systématique du Réseau entreprise et développement durable, un organisme canadien à but non lucratif qui travaille notamment à bâtir des liens entre des chercheurs et des professionnels en provenance du monde entier afin de les soutenir dans leurs efforts pour développer de nouveaux modèles d’affaires durables pour le 21e siècle.
«Plusieurs entreprises aujourd’hui discutent des façons de développer des chaînes d’approvisionnement «durables», mais en fait elles tentent simplement de gérer les risques et prévenir l’apparition de crises de relations publiques», commente Stephen Brammer, professeur à la Warwick Business School au Royaume-Uni et principal auteur du rapport.
«Si par le passé le fait de tenir compte des enjeux sociaux et environnementaux était simplement considéré d’un bon oeil, les choses ont beaucoup changé. Aujourd'hui, les entreprises qui négligent ces questions courent le risque de nuire à leurs opérations ainsi qu’à leur réputation», peut-on lire dans le rapport, qui cite les cas de Nike, Mattel et Apple.
Ces entreprises finissent par mettre en œuvre des actions punitives coûteuses et inefficaces contre leurs fournisseurs afin de répondre à des problèmes de mauvaises conditions de travail ou d’interruption des approvisionnements qui ont déjà eu lieu. Au bout du compte, personne n’y gagne, selon le professeur Brammer.
Comment les entreprises peuvent-elles mettre en place une chaîne d’approvisionnement mondiale qui soit à la fois compétitive et durable ainsi que flexible et responsable?
Ce rapport établit donc un «cadre pratique de travail» qui vise à permettre aux dirigeants et aux responsables des achats et des approvisionnements de repenser leur stratégie d’approvisionnement actuelle, afin d’y discerner les bénéfices éventuels et non plus uniquement les risques.
En trois étapes simples, ce guide permet d’identifier :
1. Les opportunités offertes par l’amélioration du bilan environnemental et social de la chaîne d’approvisionnement.
2. Les leviers internes et externes à l’entreprise qui accroissent ses chances de succès.
3. Les meilleures pratiques à mettre en place pour atteindre les résultats visés.
Selon cette étude, en appliquant les résultats de cette recherche à leur chaîne d’approvisionnement, les entreprises sont mieux outillées pour répondre aux exigences des consommateurs, survivre aux chocs économiques mondiaux, éviter les interruptions d’approvisionnement, atténuer les risques pour leur réputation, éviter les obstacles réglementaires et défier ses concurrents dans le monde entier.
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