Un effort de relance très coûteux !

Publié le 10/09/2009 à 16:37

Un effort de relance très coûteux !

Publié le 10/09/2009 à 16:37

Par Jean-Paul Gagné

Selon les derniers chiffres dévoilés par le ministre des Finances du Canada, Jim Flaherty, Ottawa aura créé un déficit global de 170 milliards de dollars (G$) de 2008-2009 à 2014-2015.

Pour le seul exercice 2010-2011, le déficit budgétaire du gouvernement atteindra 56 G$, soit 3,7 % du produit intérieur brut canadien (PIB), ce qui dépasse largement le 3 % qu’avait recommandé le Fonds monétaire international aux pays industrialisés pour relancer l’économie mondiale.

Cette montagne de déficits aura été financée essentiellement par des emprunts, qui totaliseront 164 G$ pendant ces sept années. Ainsi, la dette fédérale passera de 29 % du PIB en 2008-2009 à 35,5 % en 2010-2011. Ce pourcentage régressera par la suite jusqu’à 32,1 % en 2014-2015.

Stimulus important

Les dépenses résultant du programme de relance et les déficits creusés par l’écart entre les recettes et les dépenses du gouvernement fédéral constituent indéniablement un stimulus important de l’économie canadienne.

Or, les gouvernements des provinces ont aussi lancé des programmes de relance et font tous face à des déficits importants qui ne se corrigeront pas avant plusieurs années.

Nos gouvernements sont ainsi entrés dans une période de déficits structuraux (par opposition à conjoncturels) qui coûteront très cher aux contribuables d’aujourd’hui et de demain.

Il faudra arrêter de dire que les gouvernements n'ont rien fait.

Et dire que tout cela résulte en bonne partie des folies, de la cupidité, de la spéculation et de l’incompétence des grands financiers, principalement américains et britanniques, et de l’incurie des responsables du cadre réglementaire de l’industrie financière.

Et ça recommence

Et dire que les grands banquiers new-yorkais sont déjà à pied d’œuvre pour remettre sur le marché toute une panoplie de nouveaux produits financiers structurés et réinstaurer leur politiques de rémunération.

Ils font comme s’il ne s’était rien passé. Certes, de grands dirigeants de banques d’affaires ont été sacrifiés (parfois avec les poches pleines, parfois après avoir subi de fortes pertes), mais ceux qui leur ont succédé veulent à leur tour ramasser l’assiette au beurre.

Les législateurs auront-ils le courage et la détermination de mieux encadrer l’industrie financière ?

C’est mon seul espoir pour que cesse le casino financier qui nous a plongés dans la pire récession depuis les années 1930.

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