À 10h30 (heure de Paris), l’action d’Ubisoft valait 9,91 euros, à la suite d’une chute brutale de 23,73%. Le volume des échanges atteignait 1,9 million de pièces, soit l’équivalent de 2% de son capital. À 17h30, elle remontait un peu à 10,94 euros, à la suite d'une baisse de 15,75%.

Même si le réajustement des prévisions est minime, la réaction a été immédiate dans les notes d’experts. Certains se sont mis à conseiller de vendre en partie ses actions d’Ubisoft, d’autres de les garder.

C’est qu’Ubisoft, dont le chiffre d'affaires a progressé de 13% à 508 millions d’euros (820 millions de dollars) au troisième trimestre, a annoncé hier soir qu'il s’attendait maintenant à un chiffre d'affaires compris entre 1 040 millions (1 678 millions de dollars) et 1 060 millions d'euros (1 710 millions de dollars) sur l'exercice, contre 1 050 millions (1 694 millions de dollars) prévu auparavant.

Idem, son objectif de résultat opérationnel est dorénavant attendu entre 12% et 13% du chiffre d'affaires, contre au moins 13% auparavant.

«Certains de nos jeux ont été en deçà du niveau de qualité requis pour réaliser pleinement leur potentiel et nécessitent plus de promotions qu'anticipé. Ceci nous amène à ajuster nos objectifs pour l'exercice 2008-2009», dit le pdg Yves Guillemot.

De plus, différents jeux en cours de conception prennent plus de temps à sortir que prévu. Un exemple : «I Am Alive», qui «viendra dorénavant renforcer l'exercice 2009-2010».

Pour l'heure, la direction d'Ubisoft ne parle pas de remise en cause de projets en cours ni de révision de la masse salariale. «Même si l'environnement économique actuel requiert d'être plus prudent, nous devrions nous imposer comme l'un des éditeurs les plus dynamiques et les plus rentables du secteur en 2009», affirme M. Guillemot.

Fondé en 1986 en France, Ubisoft a des filiales dans 28 pays, et est notamment présent au Québec depuis 1997. Il compte ici quelque 2 000 employés, soit le triple de son fief français. Son objectif est de compter 3 000 employés au Québec d'ici 2013, «un objectif toujours maintenu aujourd'hui», selon le service de presse d'Ubisoft Montréal.

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