Sondage pan-québécois: les Montréalais broient du noir

Publié le 24/10/2011 à 09:13, mis à jour le 24/10/2011 à 13:21

Sondage pan-québécois: les Montréalais broient du noir

Publié le 24/10/2011 à 09:13, mis à jour le 24/10/2011 à 13:21

Photo: lesaffaires.com

Alors que les régions-ressources présentent un optimisme à tout crin, notamment en ce qui concerne leur avenir économique, c’est à Montréal que les citoyens se montrent les plus critiques ou pessimistes de la province.

C’est entre autres ce qui ressort d’un sondage d’envergure, réalisé par Léger Marketing le printemps dernier, à la demande d’Hebdos Québec, l’Association des journaux locaux du Québec.

Selon les résultats de ce sondage mené dans toutes les régions du Québec, les résidants de Montréal se démarquent par leur pessimisme généralisé, tant en ce qui concerne l’administration municipale, leur avenir économique et celui de l’environnement.

Mauvaise gestion municipale

En ce qui concerne la gestion de leur municipalité, 55% des répondants montréalais ont répondu qu’ils la qualifiait de «plutôt mauvaise ou très mauvaise», suivis au deuxième rang des résidants de l’Outaouais (36%) et de ceux de la Côte-Nord (31%) au troisième rang.

Autre signe du fossé qui sépare Montréal du reste du Québec, toutes régions confondues, seuls 28% de l’ensemble des Québécois qualifient la gestion de leur municipalité de «plutôt ou très mauvaise».

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Les cinq «localités» au Québec exprimant le plus fortement le cynisme de la population à l’égard de la gestion de leur municipalité sont situées sur l’Ile de Montréal. Il s’agit du quartier Rosemont avec un taux de 74%, Saint-Henri avec 73%, Villeray avec 72%, et Nouveau-Bordeaux/Cartierville avec 71% des résidants répondant que la gestion de leur ville est «plutôt ou très mauvaise».

Détérioration de l’économie

Le pessimisme des Montréalais s’exprime aussi lorsque ceux-ci sont questionnés sur la façon dont l’économie locale se développera au cours des 5 prochaines années.

À cette question, le quart (24%) des Montréalais estiment que l’économie locale se détériorera. Il s’agit du pire résultat obtenu au Québec. Seules la Gaspésie (20%) et le Saguenay-Lac Saint-Jean (20%) rivalisent d’autant de pessimisme.

Des cinq « localités » les plus pessimistes à cet égard au Québec, deux sont situées sur l’île de Montréal. Il s’agit de Pointe-aux-Trembles (44%) et de Ahuntsic (34%). Les autres autres répondants les plus pessimistes vivent à Magog (42%), Ste-Agathe-des-Monts/Val-David (37%) et Dolbeau/Normandin/Albanel (37%).

Tout le contraire de l’optimisme exprimé par les résidants des régions-ressources quant à l’avenir de l’économie locale. Par exemple, dans le Nord-du-Québec, 55% des répondants estiment que l’économie locale s’améliorera au cours des cinq prochaines années.

Le Nord-du-Québec est suivi dans le rang des optimistes part l’Abitibi-Témiscamingue (45%), l’une des régions les plus prospères actuellement en raison de l’exploitation minière, et la Côte-Nord (45%), qui a tout à gagner du Plan Nord mis de l’avant par le gouvernement de Jean Charest.

Dégradation de l’environnement

Les Montréalais se montrent également partticulièrement pessimistes lorsque questionnés sur la façon dont l’environnement évoluera au cours des cinq prochaines années.

Près du tiers (29%) des Montréalais estiment que la qualité de l’environnement «se détériorera» au cours des cinq prochaines années. Une opinion en tout point contraire à la moyenne des Québécois selon ce sondage, qui estiment à 28% que la qualité de l’environnement de leur localité «s’améliorera»!

Montréal est suivie dans le rang des pessimistes par Laval et la Côte-Nord, où 24% et 16% respectivement croient aussi à une détérioration de la qualité de leur environnement.

Les cinq «localités» du Québec les moins confiantes de voir leur environnement s’améliorer au cours des prochaines années sont situés à Montréal. Il s’agit, dans l’ordre, les quartiers de Villeray (39% prévoyant que la qualité de l’environnement «se détériorera»), Plateau Mont-Royal (38%), St-Léonard (37%), Ahuntsic (37%) et Nouveau Bordeaux/Cartierville (36%).

Près de 30 000 Québécois adultes ont été interviewés dans le cadre de ce sondage, réalisé entre le 30 avril et 29 juin dernier. La marge d’erreur statistique des résulats de ce sondage est de 0,58%, 19 fois sur 20.

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