Saputo met le cap sur les acquisitions à l'étranger

Publié le 09/02/2010 à 15:40

Saputo met le cap sur les acquisitions à l'étranger

Publié le 09/02/2010 à 15:40

«Nous avons le potentiel au-delà de 2 milliards de dollars pour faire des acquisitions», affirme Lino Saputo Jr. Photo : lesaffaires.com

Le transformateur laitier Saputo a la possibilité de consacrer plus de 2 milliards de dollars à des acquisitions dans les prochains mois aux États-Unis et en Australie si les occasions se présentent.

«Nous avons la structure et les finances pour faire des acquisitions dans les deux pays en même temps », a confié Lino A. Saputo, président et chef de la direction de Saputo, en marge d’un discours prononcé devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

Le patron du fabricant du Cendrillon Alexis de Portneuf, classé meilleur fromage au monde en 2009, a souligné que son entreprise avait moins 600 millions de dettes pour des revenus annuels de 6 milliards.

«Nous avons le potentiel au-delà de 2 milliards de dollars pour faire des acquisitions. Nous pouvons augmenter la dette de l’entreprise jusqu’à 2,5 milliards et nous serions encore confortables », a-t-il précisé.

Saputo a l’œil sur l’Australie depuis cinq ans. Le marché est attirant pour le transformateur laitier parce que le coût du lait est au niveau du marché international, un coût plus bas qu’au Canada.

Il n’a pas voulu élaborer sur ses chances d’acquérir la firme Warrnambool Cheese and Butter Factory (WCB), un scénario soulevé par les analystes boursiers qui suivent le titre de Saputo en décembre dernier.

En même temps, Saputo lorgne nos voisins du Sud, où l’entreprise est présente depuis 1988. Ayant déjà 10 % du marché des fromages «made in USA», la société cherche à acquérir des producteurs de fromage, dans un marché fragmenté. «Nous avons toujours trois ou quatre dossiers sur la table, le potentiel est là », a-t-il dit.

Petit-fils du fondateur qui a installé la première usine en 1957 sous le domicile familial dans le quartier Saint-Michel, à Montréal, Lino Saputo croit toutefois que le Canada présente de moins en moins d’occasions d’acquisition.

Il a aussi précisé que Saputo n’a pas encore assez de connaissances du marché laitier européen pour procéder à une acquisition d’envergure dans les vieux pays. L’Inde manque d’infrastructures pour le moment.

Saputo emploie 9700 personnes dans 46 usines situées dans 5 pays.

 

 

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