La clientèle d'affaires québécoise, particulièrement celle de Montréal, intéresse de plus en plus les destinations de villégiature situées de l'autre côté de la frontière américaine. Certaines d'entre elles ont un représentant au coeur de la métropole pour faire la promotion de leur établissement.
C'est le cas du Whiteface Lodge, à Lake Placid, dans l'État de New York. Situé à deux heures de route de Montréal, cet imposant complexe en bois de 94 suites ne cache pas vouloir augmenter sa clientèle d'affaires québécoise. «Notre établissement reçoit de plus en plus de groupes de 20 à 25 personnes provenant de Montréal. Ce sont principalement des cabinets d'avocats, des institutions financières et des entreprises du milieu médical. Ces firmes viennent chez nous pour tenir des réunions de conseil de direction, des voyages de motivation et des planifications stratégiques d'une durée de deux à trois jours», signale la directrice des ventes, Rosette Press. Cette dernière refuse toutefois de divulguer le nombre réel de réunions, organisées par des entreprises québécoises, qui se déroulent dans son hôtel.
Au complexe Topnotch, à Stowe, dans le Vermont, on retrouve plus d'une vingtaine d'entreprises canadiennes qui y élisent domicile le temps d'une réunion au sommet. «Et nous avons bel et bien l'intention de doubler ce nombre en 2014», mentionne Ronda Berns, directrice des ventes de l'établissement.
Pour atteindre cet objectif, l'établissement vermontois travaille activement avec le groupe d'hôteliers haut de gamme Preferred, dont il est membre, avec des agences montréalaises ainsi qu'avec le transporteur aérien Porter, dont les avions pourraient atterrir à Burlington. Ottawa et Toronto font aussi partie des marchés cibles de ce complexe de villégiature. Situé à deux heures trente de route de Montréal, cet hôtel vient d'investir plusieurs millions - le montant exact n'a pas été précisé - pour rénover ses 68 chambres, ses salles de réunions et ses aires de restauration. Des sommes importantes avaient déjà été investies au milieu des années 2000 pour la construction d'un des plus impressionnants spas du Nord-Est américain. «Nous avons suffisamment investi d'argent pour que nos infrastructures deviennent le point de rencontre idéal entre les entreprises de Montréal, de Boston, de New York et de l'État du Connecticut», soulève Ronda Berns. On chuchote d'ailleurs dans les couloirs de cet hôtel que le gouverneur du Massachusetts aime bien y convier des chefs d'entreprises québécoises privées et publiques.
Le Maine veut lui aussi sa part du marché. Fréquenté à l'occasion par les membres de l'entreprise Montreal-Portland Pipe Line, le luxueux complexe Inn by the Sea, à Cape Elizabeth, à 10 minutes au sud du centre-ville de Portland, veut attirer davantage de groupes au bord de la mer. L'établissement enverra justement une de ses déléguées commerciales participer à un événement de la chaîne Preferred, à Montréal, en juin.
**********
2 h - La durée maximale du trajet entre le travail et le lieu de la réunion quand on choisit un endroit de villégiature. «Et 90 minutes, c'est encore mieux», soutient Yves Chapleau, président de la firme de communication Coefficience.
«Grâce à son cadre moins conventionnel, la villégiature représente un lieu neutre et favorise les pourparlers. Dans ces endroits, personne n'est en position de force.» - Suzanne Mailhot, de Services Mitra, une firme de consultants en organisation d'événements
3 mois - Un planificateur sur trois planifie son événement moins de trois mois avant la date de l'événement. Cette planification de dernière minute fait beaucoup appel à Internet et aux réseaux sociaux.
Source : Clientis
