Un partenariat public-privé veut s'attaquer aux émissions des technologies de l'information (TI) en remplaçant les ordinateurs que les gens possèdent à la maison par des machines épurées, qui nécessiteraient 75 % moins de ressources à fabriquer et 98 % moins d'électricité pour leur fonctionnement.
Environ 72 % de l'électricité en Grande-Bretagne provient du charbon et du gaz naturel. La multiplication des équipements de TI et leur puissance toujours croissante fait en sortes que ce secteur génère 35 mégatonnes de GES chaque année en Grande-Bretagne, soit l'équivalent du transport aérien.Un virage informatique vert Le groupe "Green Shift", mené par le Conseil municipal de la ville de Manchester en collaboration avec le Research Framework Programme de l'Union européenne, propose de transférer les programmes comme Word, Excel, Outlook ou Firefox sur des serveurs centraux. Ces serveurs serviront également à stocker les fichiers de monsieur et madame tout le monde, ce qui promet de soulever des inquiétudes concernant la sauvegarde de la vie privée.
Plutôt que les ordinateurs classiques, les gens auront un écran, un clavier et un ordinateur"allégé" à la maison. Green Shift affirme que cette solution permettra de mieux utiliser l'énergie et la mémoire des ordinateurs, qui sont aujourd'hui dotés de capacités beaucoup plus grandes que nécessaires pour la très grande majorité des utilisateurs. Ces nouveaux mégaserveurs seront alimentés par des sources d'énergie propre et utiliseront cette énergie de manière très efficace.
Google propose déjà des applications virtuelles par son service Google Documents, mais cette entreprise ne fait pas partie du PPP britannique. La forme que prendrait le transfert sur réseau des applications et programmes reste à déterminer. Aucune estimation de prix pour les consommateurs n'a été dévoilée. La fiabilité et la rapidité des connexions internet seront également cruciales à la réussite du projet pilote, qui devrait entrer en fonction en 2009.
Pour aller plus loin :
BBC
Tech World
