Québec mise sur l'autobus électrique

Publié le 17/08/2007 à 14:11

Québec mise sur l'autobus électrique

Publié le 17/08/2007 à 14:11

Par lesaffaires.com
Première canadienne à Québec : la ville se dote d'une petite flotte de microbus au moteur entièrement électrique, qui remplaceront à partir de l'automne les autobus au diesel qui sillonnent le Vieux-Québec. Les essais réalisés par le Réseau de transport de la Capitale (RTC) l'hiver dernier l'ont convaincue de faire l'acquisition de plusieurs autres véhicules propres. La Ville de Québec ainsi que les gouvernements provincial et fédéral financent le projet évalué à 12,2 millions de dollars sur deux ans, ce qui comprend l'achat et l'exploitation des sept microbus additionnels. Des bus à l'italienne D'une capacité de 20 places dont 10 debout, les petits autobus sont fabriqués en Italie par Tecnobus, dont les véhicules électriques circulent en Italie et au Portugal. " C'est la seule entreprise qui pouvait nous fournir un véhicule qui respectait nos conditions, climatiques notamment, dans les délais prévus ", précise Martin Côté, responsable du projet au RTC. Des entreprises québécoises telles que Bathium Canada et TM4, filiale d'Hydro-Québec, travaillent à développer des véhicules électriques. Ces firmes se concentrent toutefois sur les fourgonnettes pouvant être utilisées dans des flottes commerciales et sur les voitures. Adapter l'autobus aux besoins de Québec Le modèle Gulliver de Tecnobus a été modifié afin de ne pas dépasser 35 km/h, tout en ayant suffisamment de puissance pour monter les côtes abruptes du Vieux-Québec." Cette vitesse est bien suffisante pour les besoins de transport dans le Vieux-Québec, où les distances parcourues sont courtes, les rues étroites et souvent bondées de piétons", souligne M. Côté. L'objectif est évidemment de maximiser l'autonomie des véhicules, qui atteint une centaine de kilomètres, ou sept ou huit heures de service, selon les essais réalisés dans les derniers mois. Puisque les conditions climatiques de Québec sont différentes de celles de l'Italie, un système de chauffage d'appoint fonctionnant au diesel a été ajouté au microbus." Même si on aurait préféré un autobus complètement écologique, le chauffage aurait accaparé une partie trop importante de la batterie, l'hiver, et il faut préciser que l'appareil consomme peu de diesel", affirme M. Côté. Le RTC évalue que de faire fonctionner un microbus coûte 3,50 $ par jour, comparativement à environ 80 $ pour un microbus au diesel qui ferait le même parcours. M. Côté affirme que le transport en commun dans le Vieux-Québec sera amélioré, parce qu'un plus grand nombre de microbus feront le parcours, plutôt que quelques grands autobus. Le RTC rapporte également que 95 % des utilisateurs qui ont essayé le microbus l'hiver dernier s'en sont dits satisfaits ou très satisfaits. L'accès aux microbus sera d'ailleurs gratuit durant les deux premières années, notamment parce qu'il s'agit d'un projet de démonstration de transport urbain en coopération avec le fédéral. Des batteries au sodiun rechargeables en 3 minutes Lorsque les batteries sont presque épuisées, l'autobus est ramené au centre de service, où elles sont immédiatement remplacées par des batteries chargées. Cette dernière opération ne prend que trois minutes ! Les batteries de sodium liquide de marque Zebra sont fabriquées en Suisse. Elles sont réputées très fiables, ce qui explique leur utilisation dans les sous-marins, précise Sylvain Castonguay, du Centre d'expérimentation des véhicules électriques du Québec (CÉVEQ). Ce type de batterie est adéquat pour les autobus, puisque son principal désavantage est sa taille. Sa densité énergétique et son prix sont comparables à ceux des batteries lithium-ion, ajoute M.Castonguay, qui agit comme expert technique dans ce projet. Moins connues que d'autres technologies utilisées dans le transport électrique, les batteries Zebra fonctionnent à haute température, entre 285 et 300 ºC. Cette caractéristique fait en sorte que leur performance est peu affectée par la température extérieure."

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