Pierre Karl Péladeau propose une révolution du capitalisme nord-américain

Offert par Les Affaires


Édition du 21 Mars 2015

Pierre Karl Péladeau propose une révolution du capitalisme nord-américain

Offert par Les Affaires


Édition du 21 Mars 2015

Des employés aux conseils d'administration ?

En cours d'entretien, M. Péladeau insistera pour dire qu'il ne propose pas des choses totalement novatrices. Que des initiatives du genre existent ailleurs. Il donnera à titre d'exemple les comités d'entreprise «qui sont des forums qui permettent aux participants de mettre en oeuvre des schémas engagés pour la rentabilité de l'entreprise». En France, un comité d'entreprise est composé de la direction, de salariés et de représentants syndicaux. Il a accès à plus d'informations concernant la situation d'une société et peut y aller de certaines recommandations.

Il parlera aussi du modèle allemand, où des représentants des employés siègent au conseil de surveillance, un organe qui a la possibilité de nommer et de congédier des dirigeants. «En Allemagne, ça existe, et on ne peut pas dire que ça ne va pas bien.»

M. Péladeau ne va cependant pas jusqu'à dire qu'il adopterait un modèle qui forcerait une représentation des employés aux conseils d'administration (CA) des sociétés.

L'aspirant chef croit cependant que les CA doivent constater que les choses évoluent et qu'ils ne sont plus redevables uniquement à l'actionnaire, mais aussi à la collectivité dans laquelle ils évoluent.

Il souligne que sa proposition ferait l'objet d'une consultation organisée.

PKP sur la dette et l’indépendance, les sièges sociaux et le filet social

Dans l’éventualité de l’accession du Québec à l’indépendance, la dette du Québec lui permettrait-elle de maintenir ses programmes sociaux actuels ?

«Il est prématuré de donner une réponse définitive. Des questions de cette nature doivent être posées et examinées. L’objectif de l’indépendance est de maintenir le modèle québécois », répond Pierre Karl Péladeau.

Le candidat à la chefferie du PQ indique que l’éventuel Institut de recherches appliquées sur l’indépen- dance serait responsable d’évaluer cette question. Cet organisme serait composé d’experts et son fonctionnement ferait appel à un financement populaire.

Le but est de le mettre sur pied le plus rapidement possible afin d’avoir réponse à ce genre d’interrogation d’ici l’élection de 2018.

M. Péladeau dit qu’il ne peut offrir de garanties à l’égard du modèle québécois, mais qu’il souhaite son maintien. Il le définira d’abord d’un point de vue économique en citant des institutions comme la Caisse de dépôt, Hydro-Québec et la SGF, « qui ont mis en place un environnement susceptible de créer de grandes entre- prises, détenues par des intérêts locaux ».

À lire aussi:
Martine Ouellet plaide en faveur d'un développement économique «intelligent»

Pierre Céré veut plus de transformation des matières premières
Bernard Drainville rêve de faire du Québec une économie verte

À la une

Dette et déficit du fédéral: on respire par le nez!

19/04/2024 | François Normand

ANALYSE. Malgré des chiffres relativement élevés, le Canada affiche le meilleur bilan financier des pays du G7.

Budget fédéral 2024: «c'est peut-être un mal pour un bien»

19/04/2024 | Philippe Leblanc

EXPERT INVITÉ. Les nouvelles règles ne changent pas selon moi l'attrait des actions à long terme.

Multiplier la déduction pour gain en capital, c'est possible?

19/04/2024 | WelcomeSpaces.io

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Quelle est l'avantage de cette stratégie?