Les serres des Fermes Lufa gagnent du terrain


Édition du 17 Septembre 2016

Les serres des Fermes Lufa gagnent du terrain


Édition du 17 Septembre 2016

Il est 9 heures et le centre de distribution des Fermes Lufa, dans le quartier Ahuntsic de Montréal, bourdonne d'activité. De quatre à six travailleurs ont cueilli les légumes depuis minuit dans la serre de 31 000 pieds carrés installée sur le toit de cet immeuble commercial, ainsi que dans celle de 43 000 pi2 aménagée sur le toit d'un autre bâtiment à Laval. Les légumes prennent ensuite la direction du centre de distribution, situé au premier étage de l'immeuble. Ceux en provenance de Laval arrivent par camion. Une autre équipe les répartit alors dans près de 700 paniers, qui seront acheminés quelques heures plus tard dans les 290 points de cueillette ou livrés à domicile.

Depuis octobre 2015, les clients peuvent recevoir leur panier chez eux, moyennant des frais de 5 $ par livraison, grâce à une flotte de quatre véhicules électriques qui sillonnent les rues de la région métropolitaine. De plus, la plateforme transactionnelle permet depuis un peu plus d'un an de commander plusieurs paniers par semaine plutôt qu'un seul.

«La croissance à Montréal est sensationnelle», dit le fondateur, Mohamed Hage. Les livraisons sont passées de 400 à 5 000 paniers par semaine depuis le début des opérations, en 2011. «Les Montréalais sont ouverts. On fait parfois des erreurs, mais ils comprennent qu'on est une équipe jeune et ils nous soutiennent. On leur doit notre existence et notre rentabilité.»

Une serre plus grande et moins chère

Pour accompagner cette expansion, Les Fermes Lufa projettent d'ouvrir cet hiver une nouvelle serre de 60 000 pi2 qui leur permettra de cultiver une trentaine de variétés de légumes supplémentaires. Il s'agira de la plus grande serre sur toit du monde, dit Mohamed Hage, qui reste discret sur l'emplacement exact où elle sera construite.

«La troisième serre coûtera moins cher que les deux premières, souligne-t-il. Un architecte et un ingénieur élaborent un concept moins coûteux. À chaque construction, on va pouvoir réduire le coût pour arriver à celui d'une serre au sol», dit le fondateur.

«Dès le début de la création de Lufa, notre vision a été de reproduire ce modèle partout dans le monde. Ça n'a pas changé», insiste Mohamed Hage. L'entreprise possède un bureau à Boston, mais se concentre à améliorer de ses opérations au Québec.

Depuis cet été, Les Fermes Lufa étendent leur réseau de distribution à l'extérieur de la région de Montréal. L'entreprise a ouvert deux points de cueillette à Trois-Rivières et cinq à Québec, auxquels s'en ajoutent quatre autres implantés en Estrie. La PME d'une centaine d'employés se limite néanmoins à un rayon de deux heures trente de route à partir de Montréal.

L'entreprise fondée en 2009 peaufine ainsi son modèle centré autour de la livraison de paniers. Cette stratégie l'éloigne d'un autre grand acteur dans le domaine des serres urbaines en Amérique du Nord, Gotham Greens, dont les légumes cultivés sur les toits de New York et de Chicago sont vendus dans les supermarchés. «Nous avons choisi de vendre directement au consommateur, car nous pensons que ce modèle est plus adapté à l'agriculture urbaine», dit M. Hage. Cette stratégie évite les intermédiaires et garantit la fraîcheur des aliments. Les marges de profit sont donc plus importantes. De plus, la communication directe avec les clients permet de mieux s'ajuster aux besoins du consommateur. La PME mise particulièrement sur la popularité des points de cueillette en milieu de travail.

En plus des produits cultivés dans leurs serres, Les Fermes Lufa garnissent aussi leurs paniers de pain, de fromage, de viande et d'autres aliments provenant d'une centaine de producteurs locaux. Actuellement, la moitié des légumes distribués par Les Fermes Lufa viennent de partenaires cultivateurs, afin de répondre à la demande.

Si la majorité des revenus de l'entreprise provient de la vente des autres produits, M. Hage considère que les 200 tonnes de légumes récoltés par année dans les deux serres sur toit constituent le coeur de son modèle. «C'est ce qui nous distingue, dit-il. On ne peut pas acheter nos tomates ailleurs. Les gens ne s'inscrivent pas avec nous pour le pain : c'est un complément.»

 

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