Les salaires explosent chez les arpenteurs-géomètres


Édition du 08 Février 2014

Les salaires explosent chez les arpenteurs-géomètres


Édition du 08 Février 2014

Photo: iStock

Dans les années 1990, l'industrie de la construction fonctionnait au ralenti. Il y avait alors un grand surplus d'arpenteurs-géomètres, et les salaires s'effondraient. «On n'osait même plus publier les résultats des enquêtes salariales, on avait honte !» se rappelle Pierre Tessier, président de l'Ordre des arpenteurs-géomètres du Québec (OAGQ).

Pendant plusieurs années, les finissants les plus chanceux, ceux qui décrochaient un emploi, étaient bien souvent payés au salaire minimum. La situation a éloigné beaucoup des jeunes de la profession.

Mais le contexte a bien changé. Loin du salaire minimum des années 1990, le revenu annuel moyen de ces professionnels est en forte hausse depuis plusieurs années. En 2007-2008, il était déjà de 92 000 $. En 2013, il était de plus de 100 000 $.

Ce bond spectaculaire provient de la reprise dans l'industrie de la construction et du Programme de rénovation cadastrale amorcé au milieu des années 1990. Plus de 400 contrats seront accordés à quelque 600 arpenteurs-géomètres québécois dans le cadre de cette initiative.

La condition des arpenteurs-géomètres sur le marché du travail renouvelle l'attrait de la profession. Le Palmarès des carrières 2014, publié en janvier, décerne la palme d'argent à cette profession, parmi toutes les formations universitaires. À partir de 2008, à l'Université Laval, la seule à former ces professionnels, le nombre d'inscriptions annuelles a doublé et se maintient depuis.

Cette croissance a amené l'université à embaucher neuf professeurs depuis le début des années 2000. «Nous avons récolté les fruits de nos efforts, soutient Francis Roy, directeur du programme de sciences géomatiques. Avec l'OAGQ et les cabinets privés, nous avons fait des campagnes de publicité, en plus de nous faire beaucoup plus présents dans les cégeps, les écoles secondaires et les salons de l'emploi. Nous avons aussi mieux informé les conseillers en orientation sur notre profession.»

Les laboratoires et les salles de classe, sous-utilisés pendant les années 1990, sont maintenant près de la saturation. Si la croissance se poursuit, il faudra de nouveaux investissements pour les adapter.

Toutefois, si la situation est maîtrisée dans les grands centres, il en va autrement dans les régions éloignées comme l'Abitibi, la Côte-Nord et le Nord-du-Québec. «Dans ces régions, le recrutement est beaucoup plus difficile, admet M. Tessier. Comme le programme se donne à Québec, les jeunes tendent à vouloir y rester après leurs études, ou déménagent à Montréal.»

Pour tenter de surmonter cette difficulté, l'Ordre souligne l'importance de recruter des jeunes dans les régions éloignées, qui viendront étudier à Québec pour retourner travailler dans leur région d'origine, où vivent leur famille et leurs amis.

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