Au Québec, la plupart des entreprises ne rédigent pas de rapport de durabilité. Parmi la vingtaine de sociétés que nous avons trouvées qui en publient, seulement six se servent du cadre de la Global Reporting Initiative (GRI). Explication possible : les t Le Mouvement Desjardins a affirmé aux Affaires vouloir utiliser les directives de la GRI dès l'an prochain. Pour leur part, les rapports d'Abitibi-Consolidated, de la Banque Nationale, de Cascades, de Ciment St-Laurent, du CN, de Domtar, de Gildan, de Kruger, de Loto-Québec, de Rona et de SNC-Lavalin ne suivent pas les lignes directrices de la GRI. Résultat : la qualité varie énormément d'un rapport à l'autre. " Qu'est-ce qui donne la crédibilité [si on ne suit pas la GRI] ? " se demande Claude Normandin, responsable, développement stratégique et communication, du FondAction CSN. Une longue liste À leur décharge, il faut dire que la liste des indicateurs de la GRI est longue. Pour les grandes entreprises, il faut prévoir une équipe qui mettra en place le processus de collecte de données. Plusieurs entreprises préfèrent commencer par un rapport moins détaillé, quitte à le bonifier au fil des ans. C'est le cas de Ciment St-Laurent, qui a publié son premier rapport cette année. Qu'importe, répond Mme Normandin." On peut suivre la GRI sans tout faire. Mais il vaut mieux s'en inspirer dès le début. Comme ça, on sait qu'on a mis en place les bons processus. Il ne faudra pas changer ses façons de faire plus tard." Son conseil : dresser la liste des indicateurs que l'on peut déjà produire, et qui sont compatibles avec la GRI. Malgré tout l'enthousiasme de Mme Normandin pour la GRI, elle souligne que FondAction n'impose pas aux entreprises, souvent petites, dans lesquelles il a investi de publier un rapport de durabilité. FondAction veut plutôt les aider à devenir plus vertes, notamment grâce à Neuvaction. Cet organisme avait été créé par FondAction pour faire de la formation économique auprès des syndiqués. Neuvaction est à revoir sa mission pour réaliser du conseil durable." Une entreprise qui fait de l'écoconception ou une analyse de cycle de vie sera plus performante et plus rentable, ce qui est bon pour le Fonds", dit-elle. Selon une consultation auprès de ses actionnaires, surtout des salariés qui contribuent à leur épargne- retraite, plus de la moitié d'entre eux voient d'un bon oeil que FondAction investisse avec un penchant pour l'environnement. Ce texte est tiré du journal Les Affaires du 3 au 9 novembre 2007."