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Les dernières données sur l’emploi au Québec préoccupent les économistes consultés par LesAffaires.com car les emplois perdus affectent des secteurs qui sont en croissance.
Des secteurs normalement en croissance et qui ont alimenté le retour à la normale depuis la récession de 2008 ont été touchés en décembre. La santé par exemple a perdu 14 800 postes le mois dernier, souligne Joëlle Noreau, économiste principale chez Desjardins études économiques. Les services professionnels, scientifiques et techniques ont vu 9 900 postes partir en fumée aussi, ajoute-t-elle. L’éducation a aussi été touchée, constate pour sa part Carlos Leitao, économiste en chef chez Valeurs mobilières Banque Laurentienne.
« Nous enregistrons des pertes dans presque tous les secteurs sur l’ensemble de l’année », remarque Mme Noreau. « Sinon, les gains sont peu nombreux ».
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« Il ne s’agit pas d’un incident spécifique dans un secteur. C’est généralisé et donc ce n’est pas de bon augure », observe M. Leitao.
Cependant, il n’y a pas là de quoi craindre un retour en récession. « Le niveau d’emploi reste plus élevé que lorsque nous sommes entrés dans la reprise », précise l'économiste de Valeurs mobilières Banque Laurentienne.
La situation n’est pas encourageante pour autant. Au Québec, il s’est perdu 51 000 emplois entre décembre 2010 et décembre 2011, constate Mme Noreau. Lors des trois derniers mois, c’est 69 500 emplois que la province a vus disparaître, insiste-t-elle.
Pour l'ensemble du pays, 55 000 postes ont été détruits entre octobre et décembre dernier, a rappelé Mme Noreau.
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