Le talent se cache ici

Offert par Les Affaires


Édition du 16 Décembre 2017

Le talent se cache ici

Offert par Les Affaires


Édition du 16 Décembre 2017

Gabriel Bran Lopez

J'aimerais vous parler d'Amélia, une jeune femme de 22 ans embauchée par Amazon en 2028 alors qu'elle venait de terminer ses études universitaires en génie. Amélia faisait partie du mouvement visant à faire grimper de 20 % à 30 % le nombre de femmes nouvellement ingénieures avant 2030. Nous étions à 28 %, une excellente montée.

En 2017, Amazon cherchait du talent. L'entreprise misait sur cette matière première afin de choisir la destination de son fameux HQ2. Notre métropole, qualifiée de «ville universitaire», faisait partie des concurrents redoutables et crédibles.

En cette ère de 4e révolution industrielle, le développement des compétences du futur faisait partie des discussions multinationales. Plusieurs conseils consultatifs gouvernementaux, au Québec et ailleurs, avaient d'ailleurs été mis sur pied à ce sujet.

De son côté, Amélia, grandissait et découvrait ses propres talents. Elle avait 11 ans et allait à l'école primaire publique de son quartier, laquelle venait d'être embellie par un projet de design urbain. Sans le savoir, Amélia acquérait ces fameuses «compétences transférables» grâce à un système d'éducation qui s'apprêtait à devenir un leader mondial, car il avait choisi de miser sur l'apprentissage expérientiel.

C'était toute une panoplie d'outils qu'Amélia développait : en résolution de problème par un projet de robotique mené avec des spécialistes mondiaux ; en travail d'équipe, par un programme entrepreneurial soutenu par de grandes institutions financières ; en communication, par des ateliers créatifs inventés au Québec par un leader culturel reconnu à l'international.

Au secondaire, Amélia a renforcé sa créativité et a découvert sa passion pour la programmation informatique et le codage en participant à un projet mis sur pied par un géant du jeu vidéo. Quand Amélia éprouvait certaines difficultés avec ses travaux, des ressources d'aide scolaire étaient disponibles. Quand Amélia avait des questions particulières sur différents métiers, elle avait accès à un mentor pour la guider. Les enseignants d'Amélia étaient, quant à eux, valorisés et soutenus dans la poursuite de leur innovation pédagogique.

À 16 ans, Amélia avait acquis une brochette de compétences et d'aptitudes afin de poursuivre sa formation dans le domaine de son choix. En 2022, le système d'éducation québécois a été nommé «meilleur au monde» parce qu'il a été reconnu comme un acteur important dans un continuum qui permet à notre jeunesse d'être autonome, engagée et outillée. Grâce à la mobilisation d'organismes, d'entreprises et d'institutions, c'était tout un écosystème qui propulsait le talent et l'épanouissement de la relève.

Amazon s'est installée à Montréal parce qu'elle a compris rapidement que ce type de talent polyvalent, comme celui d'Amélia, se cachait ici.

Gabriel Bran Lopez
Ambassadeur Les Affaires
DÉCEMBRE

Président fondateur, Fusion Jeunesse. En 2009, Gabriel Bran Lopez a fondé Fusion Jeunesse, un organisme de bienfaisance qui vise à contrer le décrochage scolaire, compte plus de 250 employés au Québec et en Ontario, et travaille chaque semaine auprès de plus de 15 000 élèves. Il a également cofondé, en collaboration avec Bombardier, le Festival de robotique québécois et l'organisme Robotique FIRST Québec. En 2015 et 2016, Gabriel a présidé la Jeune Chambre de commerce de Montréal.

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