Le référendum écossais a ouvert une boîte de Pandore


Édition du 27 Septembre 2014

Le référendum écossais a ouvert une boîte de Pandore


Édition du 27 Septembre 2014

Les partisans du non écossais ont laissé aller un grand soupir de soulagement, tandis que 55,3 % des électeurs se sont prononcé contre le projet d'indépendance. C'est un écart de 10,6 % par rapport au oui.

Ce chiffre, réconfortant à première vue, n'a rien de rassurant. Le chiffre le plus significatif, ce sont les 1 617 989 Écossais qui ont répondu oui à une question très claire. Au Québec, le référendum de 1995 a donné 49,6 % pour le oui, mais comme la question était floue, on ne sait pas si tous les électeurs qui ont voté oui étaient indépendantistes.

Les 44,7 % d'indépendantistes écossais et une bonne quantité d'unionistes qui ont cru aux promesses des trois principaux chefs de parti exigeront maintenant que ces engagements soient respectés. Ils auront l'appui inconditionnel de l'ex-premier ministre travailliste d'origine écossaise, Gordon Brown, qui est intervenu fortement dans le débat et qui tente de jouer les médiateurs dans la négociation des pouvoirs qui devront être transférés aux Écossais. M. Brown a même énoncé une liste de pouvoirs qui devraient être transférés à l'Écosse. Alex Salmond, qui quitte son poste de premier ministre et de chef de parti dans l'amertume, continuera aussi de mettre beaucoup de pression sur Westminster.

Le dispositif constitutionnel britannique semble plus simple que le nôtre à première vue, mais cela ne signifie pas que la négociation des changements espérés sera facile.

À propos de ce blogue

Tour à tour rédacteur en chef et éditeur du journal Les Affaires pendant quelque 25 ans, Jean-Paul Gagné en est l’éditeur émérite depuis 2007. En plus de publier un commentaire hebdomadaire dans le journal et de tenir un blogue dans LesAffaires.com, il participe à l’organisation d’événements et représente le journal dans les milieux d’affaires. Il est aussi appelé à commenter l’actualité dans d’autres médias et à prononcer des conférences. Jean-Paul Gagné a consacré sa vie professionnelle au journalisme économique. Avant son entrée aux journal Les Affaires, qu’il a contribué à relancer pour en faire la principale publication économique du Québec, il a passé une douzaine d’années au quotidien Le Soleil, où il était journaliste économique et cadre à la rédaction. Jean-Paul Gagné est diplômé en économie et en administration. Il a reçu de nombreuses marques de reconnaissance, dont les prix Hermès et Gloire de l’Escolle de l’Université Laval, le prix Carrière en journalisme économique de la Caisse de dépôt et placement et Merrill Lynch et le Prix du livre d’affaires remis par Coop HEC Montréal et PricewaterhouseCoopers. Il siège au conseil d’administration d’organismes sans but lucratif.

Jean-Paul Gagné

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