Le Québec et la Californie, même combat, selon Schwarzenegger

Publié le 27/01/2011 à 16:08, mis à jour le 27/01/2011 à 16:12

Le Québec et la Californie, même combat, selon Schwarzenegger

Publié le 27/01/2011 à 16:08, mis à jour le 27/01/2011 à 16:12

Par Olivier Schmouker

Il encourage Québec à prendre le lead en matière d'environnement. Photo: Gilles Delisle

Grâce à Arnold Schwarzenegger, la Californie sera le premier État américain à instaurer, en 2012, un marché des droits d’émissions de CO2, sur le modèle du dispositif existant depuis plusieurs années dans l’Union européenne. Le système consiste à attribuer aux entreprises des quotas d’émissions de CO2, tout en leur permettant d’acheter sur un marché financier des droits d’émission à celles qui polluent moins.

Plus : Leçon de leadership par Arnold Schwarzenegger

Cette première, Arnold Schwarzenegger a dû batailler ferme pour l’obtenir. «George Bush nous a menacé, puis poursuivi en justice pour nous empêcher d’adopter une telle mesure. Son argument? Il s’agissait d’un champ de compétence du Fédéral», a raconté l’ex-gouverneur devant quelque 600 personnes réunies au Sheraton de Montréal pour assister à son discours.

«Mais moi, j’ai rétorqué que des milliers de Californiens mourraient chaque année à cause de la pollution atmosphérique, et qu’il était de mon devoir de sauver ces vies. J’ai contre-attaqué, ai poursuivi à mon tour le Fédéral en justice, et devinez quoi, nous avons gagné!», a-t-il dit.

«Quand le Fédéral se trompe, il appartient aux États de prendre le lead à sa place et de corriger le tir. Nous l’avons fait. Vous, au Québec, vous pourriez aussi le faire : le Fédéral canadien n’a pas la même approche que vous en matière d’environnement, alors prenez le lead!», a-t-il lancé sous des applaudissements nourris, en présence, entre autres, de Pierre Arcand, le ministre de l'Environnement.

Faut-il pour autant adopter la manière musclée de M. Schwarzenegger? Lui-même ne le recommande pas. Par exemple, des lobbies se sont opposés farouchement à sa politique environnementale, dépensant des millions de dollars pour faire capoter son plan de réduction des émissions de CO2. Il a alors eu l’intelligence de transformer ses ennemis en alliés, plutôt que d’entamer un bras-de-fer avec eux.

«En bout de ligne, personne ne veut être le pollueur de la planète. Aucune industrie n’a cette ambition. On a donc discuté avec ces lobbies pour voir, avec eux, comment tout le monde pourrait contribuer à améliorer la situation. Et le dialogue a porté fruit», a-t-il dit.

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