Le Canada a tort de ne pas s'intéresser davantage à l'Afrique


Édition du 25 Octobre 2014

Le Canada a tort de ne pas s'intéresser davantage à l'Afrique


Édition du 25 Octobre 2014

Tour à tour, les États-Unis et le Canada viennent de tenir des sommets sur l'Afrique. Ces initiatives sont toutefois de pâles imitations des grandes offensives de séduction organisées par l'Europe et la Chine auprès de ce continent de 1,1 milliard d'habitants.

Le sommet canado-africain a été tenu à Toronto par le Conseil canadien pour l'Afrique, un organisme privé qui se consacre à la promotion du commerce entre les deux régions. Les participants étaient surtout des représentants d'États africains et des dirigeants d'entreprises canadiennes faisant affaire en Afrique. L'événement a permis de resserrer les liens commerciaux et de débusquer de nouvelles occasions d'affaires. Un seul ministre fédéral, Christian Paradis, y a participé.

Le sommet américain a été beaucoup plus impressionnant. Présidé par Barack Obama, il a réuni à Washington des présidents, premiers ministres et autres hauts dirigeants africains provenant de 48 pays. Le président américain a voulu en faire un événement d'envergure visant à montrer l'intérêt de son pays pour ce continent.

Avec la fin de la guerre froide, les États-Unis se sont beaucoup préoccupés du Moyen-Orient, une région instable d'où ils importaient une forte proportion de leur pétrole. D'ailleurs, il est vraisemblable que c'est surtout pour sécuriser leurs approvisionnements en hydrocarbures qu'ils se sont portés à la défense du Koweït en 1991 et qu'ils ont attaqué l'Irak en 2003, une guerre dont ils ne sont pas encore sortis.

Washington et plusieurs entreprises américaines ont pris à l'égard de l'Afrique des engagements approchant les 40 milliards de dollars américains dans différents domaines : aide humanitaire, sécurité (développement de forces d'intervention et de technologies), construction d'infrastructures, etc.

Les États-Unis ont une importante côte à remonter en Afrique, le commerce entre les deux entités ayant glissé de 125 à 85 G $ US de 2011 à 2013, une baisse surtout due à la chute du prix du pétrole et du volume importé.

À propos de ce blogue

Tour à tour rédacteur en chef et éditeur du journal Les Affaires pendant quelque 25 ans, Jean-Paul Gagné en est l’éditeur émérite depuis 2007. En plus de publier un commentaire hebdomadaire dans le journal et de tenir un blogue dans LesAffaires.com, il participe à l’organisation d’événements et représente le journal dans les milieux d’affaires. Il est aussi appelé à commenter l’actualité dans d’autres médias et à prononcer des conférences. Jean-Paul Gagné a consacré sa vie professionnelle au journalisme économique. Avant son entrée aux journal Les Affaires, qu’il a contribué à relancer pour en faire la principale publication économique du Québec, il a passé une douzaine d’années au quotidien Le Soleil, où il était journaliste économique et cadre à la rédaction. Jean-Paul Gagné est diplômé en économie et en administration. Il a reçu de nombreuses marques de reconnaissance, dont les prix Hermès et Gloire de l’Escolle de l’Université Laval, le prix Carrière en journalisme économique de la Caisse de dépôt et placement et Merrill Lynch et le Prix du livre d’affaires remis par Coop HEC Montréal et PricewaterhouseCoopers. Il siège au conseil d’administration d’organismes sans but lucratif.

Jean-Paul Gagné

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