Je fais MTL lance un indice pour mesurer le succès de 181 projets

Publié le 17/11/2015 à 12:30

Je fais MTL lance un indice pour mesurer le succès de 181 projets

Publié le 17/11/2015 à 12:30

Par Matthieu Charest

Photo tirée de l'activité de découverte des projets de Je fais MTL du 9 novembre dernier [Agnieszka Stalkoper]

Je fais MTL, un catalyseur et un facilitateur de projets exaltants pour la métropole, vient de dévoiler les détails entourant la création d’un indice afin de mesurer l’impact des 181 projets qu’elle appuie. Un an jour pour jour après la création de Je vois MTL, qui a fait place à Je fais MTL, l’organisation veut se doter d’une structure solide.

Si ce nouvel outil veut mesurer l’impact économique des projets citoyens, il est beaucoup plus ambitieux.

Il veut également évaluer le degré de satisfaction, la création de valeur et l’innovation, ainsi que jauger la diffusion des savoirs. Un projet ambitieux. Mais s’il réussit, l’indice pourrait faire école à travers les grandes villes du monde.

D’ailleurs, l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques [OCDE] (qui regroupe 34 pays parmi les plus développés) a collaboré à la création de l’indice.

Un besoin montréalais

Quant à l’intérêt de travailler sur un tel projet, Marina Frangioni, membre du comité de travail de l’indice Je fais MTL et chercheur au CIRANO, explique que bien que «certains indices existent déjà, le PIB par exemple, ils mesurent mal tout ce qui résulte des réseaux. Et la plupart des études démontrent que l’innovation découle des réseaux. Nous, nous voulons capter les effets de l’innovation grassroot. Et à Montréal, je prétends que nous avons une longueur d’avance dans ce type d’innovation».

Le maillage

Pour Frédéric Bouchard, professeur et titulaire de la chaire ÉSOPE en philosophie de l’Université de Montréal, «il fallait un indicateur pour encourager ces projets-là [les 181 projets de Je fais MTL] et comprendre comment mesurer leur succès. [Jusqu’à maintenant] on a encouragé la création de projets sans vraiment imposer de contraintes».

Pour M. Bouchard, qui est également membre du comité de travail de l’indice Je fais MTL et membre du Conseil ADN, «les indicateurs existants ne mesurent qu’une seule chose, la satisfaction ou le rendement. Mais l’une des propriétés importantes de l’innovation, c’est le maillage entre différents secteurs. Par exemple, si un groupe communautaire crée des liens avec une école ou une chambre de commerce, comment le mesure-t-on? Ou comment mesurer les effets positifs d’un échec?» Et surtout, comment mesure-t-on l’effet de tous ces liens à l’échelle d’une métropole?

«Le but, poursuit l’expert, c’est de comprendre “qu’est-ce que Montréal”? »

À coût nul

Questionné par Les Affaires sur les coûts associés à la création et à l’application de l’indice, le Bureau de suivi des projets de Je Fais MTL, piloté par Diane De Courcy, nous a confié qu’il n’y avait pas de budget spécifique de prévu à cet effet.

Le Bureau va plutôt tenter de solliciter des partenaires bénévoles afin d’évaluer les projets qu’il soutient.

Les partenaires pourraient être constitués d’universités, notamment. Les documents de travail de l’indice Je fais MTL auxquels Les Affaires a eu accès font état de partenariats potentiels avec l’Institut du Québec, Montréal International et la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

Le Conseil ADN

Le lancement de l’indice a eu lieu aujourd’hui, au Salon 1861. En parallèle, Je fais MTL a annoncé la création du Conseil ADN, pour «avis, développeurs et novateurs» pour suivre les projets.

Incluant le maire de Montréal, Denis Coderre, ce comité est composé de 21 personnalités influentes provenant de divers horizons. De la culture aux affaires, en passant par des acteurs institutionnels et des OBNL.

Voir la liste des membres du Conseil ADN : (M. John Parisella, directeur exécutif Campus Montréal, devrait également se trouver sur cette liste)

 

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