La santé, au sommet des inquiétudes de Pierre Fortin, le Lucide

Offert par Les Affaires


Édition du 03 Octobre 2015

La santé, au sommet des inquiétudes de Pierre Fortin, le Lucide

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Édition du 03 Octobre 2015

«C'est épouvantable ! Des bulletins de tous les organismes internationaux nous disent que le Canada a une des pires performances en santé parmi les pays avancés. Ce n'est pas des farces, poursuit-il, nous sommes ceux qui dépensons le plus en santé et aussi, par ailleurs, ceux qui performent le moins bien. On n'a pas le choix, il faut se poser des questions.»

Pierre Fortin précise par contre que le modèle québécois n'est pas en cause dans son ensemble. Toutes les dépenses de l'État québécois, hormis celles en santé, augmentent moins rapidement que le PIB. Mais comme les autres provinces, le Québec doit composer avec la Loi canadienne sur la santé, qui limite les possibilités de réforme et conditionne les versements fédéraux (34 G$ annuellement) dans ce domaine aux provinces.

Le retard économique

L'économiste est d'avis que le retard économique du Québec ne se pose presque plus aujourd'hui. Surtout, selon lui, par rapport à l'Ontario, où le PIB par habitant n'est plus que légèrement supérieur à celui du Québec. Mais lorsque l'on considère que presque tout ce qui est vendu dans cette province coûte plus cher qu'ici, les Québécois en sortent gagnants, estime-t-il.

Cela dit, si le Québec rejoint le niveau de productivité des autres provinces, elle reste de 15 % inférieure à celle des États-Unis. Cette situation préoccupe M. Fortin. Il ajoute qu'il n'existe pas de solution miracle : «C'est comme un monstre qu'on veut éliminer dans un jeu vidéo. Ça prend parfois 60 tirs avant qu'il explose. C'est pareil avec la productivité. À force de travailler sur le problème, on finira par y parvenir.»

Pas découragé

Pierre Fortin est particulièrement fier d'avoir pu, grâce à la publication du Manifeste et au bruit médiatique qui a suivi, parvenir à faciliter la prise de certaines décisions par le gouvernement.

C'est le cas de l'adoption, par les libéraux, de lois obligeant les gouvernements à dégager des surplus budgétaires et instituant le Fonds des générations. «Je crois que nous avons exercé une influence claire sur la prise de ces deux décisions par le gouvernement de Jean Charest.»

Évidemment, tout n'est pas parfait. La majorité des suggestions présentées par les Lucides il y a 10 ans ont été rejetées par le gouvernement ou sont restées lettre morte.

Découragé ? «Bien non, je ne suis pas découragé. Une condition fondamentale de la vie publique est d'être prêt à pousser tout le temps et à prendre les revers pour des encouragements. On pousse et on pousse, comme lorsqu'on essaie de sortir une voiture d'un banc de neige.»

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