La réforme du Programme des travailleurs étrangers temporaires soulève des inquiétudes

Publié le 29/04/2015 à 16:41

La réforme du Programme des travailleurs étrangers temporaires soulève des inquiétudes

Publié le 29/04/2015 à 16:41

Le cas de Veg Pro

Chez Veg Pro, 120 employés originaires du Guatemala transforment des légumes en salades-repas ou en sautés prêts-à-cuire. Ils devront être moins de 30 d’ici 2017 pour respecter la nouvelle réglementation. 

« Pourtant, j’ai besoin de 250 travailleurs supplémentaires, regrette Gerry Van Winden, président de l’entreprise montérégienne, qui est un poids lourd de la production de légumes frais au Canada. C’est difficile de recruter au niveau local, notamment, parce que nos préposés à l’emballage doivent travailler dans une usine où il fait deux degrés. Souvent, les gens restent deux ou trois semaines. » Ce manque de stabilité de la main-d’œuvre a un coût pour Veg Pro, qui se tourne donc vers l’étranger pour combler ses postes, bien qu’ embaucher à l’international lui revient plus cher que de faire appel à un Québécois. 

La refonte du PTET survient alors que Veg Pro a récemment investi 2,3 millions de dollars pour construire des logements afin d’accueillir ses 120 travailleurs étrangers. Des habitations qui se retrouveraient en grande partie vides, si le PTET n’est pas modifié.

L’entreprise, qui s’apprêtait à investir entre 20 et 30 millions de dollars pour doubler la capacité de son usine d’emballage afin de faire face à la croissance de ses ventes, se demande ce qu’elle va faire. Déjà présente en Floride, elle pourrait songer à transférer son activité d’emballage aux États-Unis, où les salaires sont plus bas et les difficultés de recrutement, moins grandes. « Il y a déjà des laitues iceberg cultivées ici qui sont vendues à des entreprises américaines, puis transformées dans le New Jersey avant de revenir au Québec pour être vendues, explique M. Van Widen. Cela fait des emplois en moins pour les Québécois. » Car, si l’usine d’emballage de Veg Pro emploie des travailleurs étrangers, elle fait également travailler des salariés locaux à des postes plus rémunérateurs de supervision ou de gestion. « La main d’œuvre ouvrière représente 3 millions de dollars sur les 23 millions de dollars de la masse salariale totale. »

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